Clermont et Toulon sont à la lutte pour terminer la phase régulière de Top 14 à la première place du classement. Une place honorifique mais pas dénuée d’importance.

« Pas d’enjeux, pas d’enjeux », c’est vite dit. Cette vingt-sixième journée ne sera pas si innocente en ce qui concerne Clermont et Toulon. Certes, les deux équipes sont assurées de se rendre directement en demi-finale sans passer par la case barrages. Mais avec un seul point d’écart entre les Auvergnats et les Varois, bien malin qui pourra dire qui sera premier au terme de la saison régulière. Pour l’instant, avantage aux Clermontois qui pratiquent un rugby plus qu’enthousiasmant et qui semblent en plein pic de forme. Leur prise de pouvoir lors de la vingt-cinquième journée alors que Toulon avait mené la danse durant toute la saison n’est pas anodine. Mais dans la mesure où le titre ne se joue pas au classement, quel est l’intérêt de finir premier ?

Vendredi boudé

Tout d’abord, il permet de choisir son jour de demi-finale. Or Clermont et Toulon ont déjà fait savoir qu’ils souhaitent jouer leur demie le samedi 25 mai à 16h30 sur la pelouse de La Beaujoire, à Nantes. Un choix qui peut paraître étonnant puisque d’ordinaire, le premier choisit de jouer le vendredi, à la fraîche, pour bénéficier d’un jour de récupération en plus avant la finale (en cas de victoire, bien entendu) et laisser à ses adversaires prendre le risque de jouer sous le cagnard. La présence de l’ASM et du RCT en finale de Coupe d’Europe modifie sûrement la donne. Quoi qu’il en soit, le deuxième de la saison régulière devra faire contre mauvaise fortune bon cœur et se préparer à jouer le vendredi soir.

Des calculs hasardeux

Finir premier a également une autre incidence sur les demi-finales dans la mesure où il permet de se projeter vers un potentiel adversaire. Pour beaucoup, la première place serait un moyen d’éviter le Stade Toulousain en demi-finale. En effet, les champions en titre vont devoir passer par les barrages cette année. Rien ne dit qu’ils pourront en sortir vainqueur, mais si c’est le cas, ils seront l’adversaire désigné du deuxième de la saison régulière. Bien sûr, il ne s’agit que d’une hypothèse. Et si le Stade Toulousain n’est pas un client facile en phase finale, rien ne dit qu’il serait plus facile de tomber contre Castres ou le Racing au même stade de la compétition. Et oublier Montpellier dans l’équation serait carrément injurieux. Donc, il ne vaut mieux pas penser que les équipes déjà qualifiées pourraient se risquer à un tel calcul sur l’identité de leur adversaire.

Bon pour la confiance

Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agira du dernier match officiel pour les deux équipes avant leurs retrouvailles en finale de la H Cup. Autant dire que c’est le début d’une fin de saison où le capital confiance sera déterminant. Autant commencer par une victoire et une première place, toute honorifique qu’elle soit.

Source: lequipe.fr