Le futur trois-quarts du Rugby Club Toulonnais, Semi Radradra a récemment été disculpé dans l’affaire de violence conjugale dans laquelle il était empêtré depuis quelques mois.

Son ex-compagne, Perina Ting l’avait accusé de l’avoir frappée à plusieurs reprises au visage en 2014 et de l’avoir poussée contre un mur en 2015. Finalement, cette-dernière a avoué durant l’audience avoir tout inventé pour essayer de toucher des indemnités financières.

Lors d’un entretien accordé à la presse étrangère, Semi Radradra est revenu sur cet épisode très délicat. Extrait:

« Je me sens sale ! Je ne peux pas faire grand chose par rapport à cela maintenant. Je savais que j’étais innocent. C’est un gros fardeau qu’il va falloir que je porte sur mes épaules. Je souris de nouveau. Je me sens fort sur les terrains, mais quand il s’agit de cela, je ne suis pas aussi fort. Ma fille me manque. Je ne l’ai plus vue depuis Noël. Je veux être un bon père et qu’elle puisse grandir en sachant que j’étais là pour elle. »

Semi Radradra a même pensé à fuir l’Australie et à rentrer chez lui, aux Fidji pour devenir agriculteur. Ce procès lui a coûté 200 000 dollars et de nombreux sponsors ont décidé de l’abandonner durant sa mise en examen. Mais c’est sa santé mentale qui a le plus inquiété ses proches. Extrait:

« A chaque fois que mes amis sortaient, je restais à la maison à regarder des films. J’étais embarrassé car les gens me pointaient du doigt. Quand je me promenais, j’entendais qu’on parlait de moi. Cela a ruiné mon nom. Mes sponsors m’ont quitté. Si je voulais sortir de la maison, je sortais uniquement la nuit, sinon je restais chez moi. Quand je voulais faire du shopping, je portais un sweat à capuche pour que personne ne puisse me reconnaître. Je voulais rentrer aux Fidji, travailler à la ferme et vider mon esprit. Chez moi, tout le monde fait son possible pour que je retrouve de la joie. »

Le joueur Fidjien a expliqué la manière dont il s’y prenait pour éviter d’empirer les choses, chez lui, avec son ex-compagne. Extrait:

« Nous discutions à la maison, mais je savais comment elle réagissait. Elle pétait un fusible et je ne pouvais plus rien faire. Je ne voulais pas aggraver la situation. Puis elle m’a chassé. J’ai pris mes affaires et je suis parti. J’ai escaladé la porte de notre centre d’entraînement. Il y a un porche et un canapé à l’extérieur. J’ai dormi sur ce canapé. Je ne voulais parler à personne. Un jour, l’entraîneur des Parramatta est arrivé plus tôt que d’habitude et il m’a vu. Il m’a réveillé. Il était ému. Il savait que quelque chose n’allait pas. Il a ouvert la porte et m’a invité à dormir à l’intérieur, en me précisant qu’il ne voulait pas que je m’entraîne ce jour-là. Je suis resté dans un hôtel durant une semaine avant de retrouver un autre appartement. »

A cause de ce procès, Semi Radradra a dû refuser une prolongation de contrat de trois ans de la part de son actuel club des Parramatta. Il s’est engagé en faveur du Rugby Club Toulonnais pour une saison avec deux années optionnelles supplémentaires. Pour autant, il ne ferme pas la porte à un retour au rugby à XIII en Australie. Extrait:

« Je souhaitais rester, mais le procès m’a obligé à signer un contrat ailleurs. J’ai grandi en jouant au rugby et j’adore la NRL. J’aurais aimé rester. Mon but est désormais de m’éloigner de tout cela, de nettoyer ma tête et mon esprit, et essayer quelque chose de nouveau. J’aimerais revenir un jour et jouer à nouveau en NRL. »

Depuis qu’il a été innocenté, Semi Radradra se sent mieux. Il va prochainement épouser sa nouvelle compagne Vika. Désormais, il va à nouveau jouer avec les Parramatta. Il a d’ailleurs précisé qu’il allait respecter son contrat avec son équipe de rugby à XIII avant de rejoindre le Rugby Club Toulonnais.