Dans son édition de vendredi, le Midi Olympique décrypte les duels à suivre lors du match opposant le Rugby Club Toulonnais au Racing-Métro 92.

Plusieurs intervenants donnent leurs avis sur les joueurs comparés, tels que Fabrice Landreau, Fabrice Ribeyrolles ou encore Didier Faugeron. Extrait:

Maxime Mermoz – Casey Laulala

Attention aux yeux ! « Ce sont deux trois-quarts centre comme je les aime, explique Fabrice Ribeyrolles, ancien attaquant de l’ASMCA et ancien entraîneur rochelais. Ils n’ont rien des Panzer que l’on a si longtemps recherchés au milieu du terrain. D’un ballon anodin, Mermoz et Laulala sont tous deux capables de créer le danger. » Mais pas de la même façon, n’est-ce pas ? « Le Toulonnais joue beaucoup devant la défense et se sert d’un timing de course et de passe quasi parfait pour ouvrir des brèches à ses partenaires. » À l’inverse, l’ancienne vedette du Munster, Casey Laulala, préfère, quant à lui, dynamiter le rideau adverse avant de trouver des solutions : « Cet ancien All Black (3 sélections, N.D.L.R.) a des appuis de dingue. C’est un vrai puncheur. Mais contrairement à Mermoz, il excelle dans le dos de la défense, utilisant très souvent une technique de off-load (passe dans le plaquage) aboutie. »

Juan Martin Hernandez – Benjamin Dambielle

C’est le duel des extrêmes. En l’absence de Jonathan Sexton et de Johan Goosen, blessés, Benjamin Dambielle sera titulaire à l’ouverture pour la huitième fois cette saison. Didier Faugeron, l’entraîneur des moins de 19 ans tricolores, analyse : « Benjamin est un numéro 10 se plaçant au service de sa ligne de trois-quarts. Il évolue dans un rôle de distributeur pur, un peu à l’image de ce que faisait Wisniewski avant lui. » À l’inverse, l’ancien Francilien Juan Martin Hernandez est un animateur par excellence, un numéro 10 très attiré par la ligne d’avantage. Au Racing, la prise du milieu de terrain et une partie de l’animation offensive pourrait être une nouvelle fois dévolues à Casey Laulala, très remuant le week-end dernier face à Bordeaux- Bègles. Mais cela sera-t-il suffisant ?

Bakkies Botha – François Van der Merwe

On jurerait que le légendaire Bakkies Botha est en légère perte de vitesse puisque depuis le début de saison, Ali Williams et Romain Taofifenua sont les deuxième ligne composant le XV majeur de Bernard Laporte. Pierre-Henry Broncan, membre du staff de l’Union Bordeaux- Bègles, nuance : « Bakkies Botha est le compétiteur par excellence. Se mesurer aux ambitieux Racingmen est le genre de défi qui lui plaira. À bientôt 36 ans, son activité dans les rucks et au niveau des déblayages reste primordiale. Sa présence sur le terrain l’est tout autant : Bakkies marque ses adversaires. Ils le craignent. » En face, Frans van der Merwe s’est pourtant juré de faire oublier qu’en demi-finale du Top 14, à Lille, son compatriote avait pris le dessus. Du combat, vous dites ? Doux euphémisme…

Guilhem Guirado – Dimitri Szarzewski

Jouent-ils sur ce match leur place de titulaire pour le prochain Tournoi des 6 Nations ? Tout semble l’indiquer, en effet. Fabrice Landreau, manager du FCG et ancien talonneur des mammouths grenoblois, analyse : « Finalement, ces deux talonneurs ultra-dynamiques se ressemblent beaucoup. Ils sont dans le défi permanent, sont capables d’intervenir dans l’axe ou dans les couloirs. De fait, Guilhem Guirado a franchi un cap l’an passé et son passage à Toulon n’a fait que le bonifier. Les défauts qui l’avaient longtemps éloigné du niveau international ont aujourd’hui disparu. » Concernant Dimitri Szarzewski, qu’il entraîna au Stade français de 2005 à 2009, Landreau précise : « Généreux, fédérateur, il n’a pas été épargné par les blessures ces derniers temps. Mais de ce que j’ai pu constater le week-end dernier contre Bordeaux, il revient progressivement à son meilleur niveau. C’est le Dimitri que j’ai connu à l’époque où j’entraînais Paris. »

Source: Midi Olympique