Les différences entre un Michalak magicien et un Sexton pragmatique
Les différences entre un Michalak magicien et un Sexton pragmatique
Le dimanche 11 octobre 2015 à 10:47 par David Demri
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Le choc entre la France et l’Irlande, ce dimanche (17h45), sera aussi celui entre deux ouvreurs talentueux, Frédéric Michalak et Jonathan Sexton, que beaucoup de choses opposent. Décryptage.
Michalak, le magicien
Première star du rugby professionnel français avant Sébastien Chabal, Frédéric Michalak a parcouru du chemin depuis ses débuts à Toulouse il y a 15 ans. Mais l’ouvreur titulaire des Bleus reste toujours ce joueur talentueux et imprévisible, capable de fulgurances comme face au Canada. Ian Madigan jeune ouvreur de l’Irlande, en est le premier fan. « C’est un talent brillant, sa carrière parle pour lui. C’est un magicien. Il peut nous faire tourner en bourrique, c’est le cœur qui bat de cette équipe de France. C’est un joueur sur lequel on va devoir garder un œil, on sera très concentrés sur lui ce week-end. »
Sexton, le pragmatique
L’aventure de Jonathan Sexton au Racing a été un fiasco presque total entre 2013 et 2015. Pour faire court, son côté pragmatique et anglo-sexon n’a jamais collé avec celui beaucoup plus latin du vestiaire francilien. « Il n’aime pas être chatouillé, analyse Eddy Ben Arous, son ancien équipier. Si tu te places mal, ça le titille énormément. Il a besoin que tout soit parfait. » « Il n’a pas vraiment su s’adapter au jeu français et à son rythme », complète Alexandre Dumoulin, le centre français. De retour en sélection, le successeur de Ronan O’Gara a retrouvé son rythme de croisière dans un système qu’il maitrise parfaitement.
Le chef d’orchestre contre l’oreille musicale
Thomas Lombard, membre de la Dream Team RMC, illustre parfaitement l’opposition de style entre les deux ouvreurs. « L’un, Sexton, a été élevé à la mamelle anglo-saxonne. C’est un chef d’orchestre qui récite une partition, très bien, avec beaucoup de sérieux, d’exigence, jamais de fausse note. L’autre, Michalak, a l’oreille musicale et n’a pas forcément besoin d’une partition pour faire un bon morceau. Et ça, c’est une qualité. Ça peut être un défaut quand on doit coller à un plan de jeu qui implique d’être extrêmement rigoureux. Dans ce duel, il y a un truc un peu irrationnel qui donne un avantage à Michalak. Il est dans la configuration où on a peur de Michalak. Les Anglo-Saxons ne supportent pas ce genre de joueurs, parce qu’ils ne peuvent pas prévoir ce qu’il peut arriver. Ils sont un peu sur leurs ergots défensivement. Il va représenter un danger important et je n’ai pas vraiment de doute sur la performance qu’il va livrer. »
La comparaison avec Zlatan qui ne passe pas
En allumant son ex-joueur Jonny Sexton dans Midi Olympique, Laurent Travers (entraîneur du Racing) a mis le feu à la presse irlandaise, d’autant que le bi-hebdomadaire français a rebondi en comparant le comportement de diva de l’ouvreur à celui de Zlatan Ibrahimovic. « Nous n‘imaginons même pas qu’il puisse se comporter comme ça, a contre-attaqué son coéquipier Devin Toner. C’est un autre joueur avec nous. Il est notre n°10 qui mène le spectacle et c’est ce que nous voulons. Il n’a pas la grosse tête, c’est un gars très terre-à-terre que nous ne reconnaissons pas du tout là-dedans. Je le connais assez pour dire qu’il est honnête. Ils ne devaient pas être habitués en France. Et c’est une chose très positive pour l’équipe si les gars ne lui ont pas donné le bon rôle. »
Source: rmcsport.com
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