Ce samedi à 21h05, Toulon recevra Perpignan pour le compte de la 19ème journée de Top 14.

Une rencontre à laquelle participera Esteban Abadie, désormais cadre du groupe toulonnais.

Cette semaine il a accordé une longue interview à Midi Olympique, il revient sur son rôle, sa progression mais surtout sur ses ambitions avec l’équipe de France.

Esteban Abadie n’est pas du tout frustré de ne pas avoir participé à la fête même s’il concède qu’il aurait aimé porter le maillot Bleu. Extrait :

Avant tout, je suis très content pour eux. Ce groupe mérite amplement sa victoire. Bien évidemment, ce n’est jamais évident d’être à la place des relâchés. Tu es dans le truc, tu bosses avec les autres, mais tu ne fais pas partie pleinement du projet parce que tu n’as pas la chance de jouer. Maintenant, je sais que tout peut aller vite, dans un sens comme dans l’autre. C’est toujours un plaisir et une fierté de monter à Marcoussis, de porter le blason de l’équipe de France. Si l’équipe gagne, c’est aussi parce que les mecs qui sont venus ont fait le boulot. Maintenant, j’ai évidemment un peu de frustration, notamment par rapport aux deux dernières semaines.

Il explique ensuite qu’il y a eu une incompréhension au sujet d’une éventuelle blessure, ce qui l’a privé de groupe France. Extrait :

Il y a eu un quiproquo sur une blessure, alors que j’étais disponible. J’étais triste de ne pas monter lors des deux dernières semaines, de ne pas terminer le Tournoi avec le groupe. J’étais prévu, puis il y a une incompréhension. C’est comme ça. Ça m’a fait grandir et j’en ai profité pour prendre quelques jours de vacances. Je suis toujours motivé à donner le meilleur de moi-même pour accrocher de nouvelles sélections.

Esteban Abadie avoue qu’il est le premier supporter des Bleus, quoi qu’il arrive. Extrait :

J’ai tout vu ! Je suis passionné de rugby et j’ai envie d’analyser ce qui se fait de mieux au plus haut niveau. J’ai regardé parce que j’étais heureux de le faire, et que c’était un beau moment pour le rugby français. De plus, je n’ai aucun problème avec les choix du staff. Les mecs choisis ont mérité d’être sur le terrain. Ce sont des grands joueurs. Maintenant, c’est à moi de prouver, à Toulon, que je peux aussi les rejoindre.

Il est pleinement conscient de ses qualités et sait où il doit travailler pour espérer s’installer en équipe de France. Extrait :

Avant tout, la concurrence est intense. Je dois simplement progresser dans tous les secteurs, notamment en défense et dans mes grattages. En attaque, je dois plus me montrer avec le ballon. Il faut que j’arrive à progresser dans tous les secteurs. Il faut avoir conscience de son propre niveau. Je suis loin d’être le joueur parfait (rires). Je dois être meilleur avec Toulon. Pour réussir à convaincre en équipe de France, il faut être bon quand on te donne la chance. Ça passera peut-être par une tournée estivale… Je ne sais pas ! Je me dis aussi que c’est compliqué de lancer des joueurs sur un Tournoi des 6 Nations. Tout passera par le travail et par le fait de donner le maximum.

Même si le banc 7-1 offre plus de place aux avants et espère en faire partie, il ne fait pas de l’équipe de France une finalité. Extrait :

Forcément, tu te dis qu’il y a plus de possibilités. Maintenant, il faut des bons profils. Dans ce Tournoi des 6 Nations, le choix a été plus que payant, notamment en Irlande. Quand je vois l’entrée d’Oscar… Il a été énorme ! Je me suis mis à sa place, et il n’y a rien de plus inconfortable. Il n’avait pas joué au centre, je crois, depuis son adolescence. Il entre contre l’Irlande, une des meilleures nations du monde. Et il fait un match comme ça… Chapeau ! Moi, je me réfugie dans le travail en me disant, comme je vous l’ai dit, que tout peut aller vite. Je ne me prends pas plus la tête que ça avec le XV de France. Si ça doit arriver, ça arrivera. Si cela n’arrive pas, je resterais heureux de jouer avec le maillot de Toulon