Le pilier de Clermont, Rabah Slimani s’est confié via Actu Rugby.

Ce-dernier a avoué avoir traversé une période très délicate lors de l’épidémie de Covid.

Il ne le cache pas : il a très mal vécu le confinement et l’arrêt du rugby. Extrait:

« Je ne vais pas dire que j’avais perdu goût au rugby, mais le Covid m’avait fait beaucoup de mal, et pas seulement physiquement. Psychologiquement, j’ai eu des difficultés. C’était après la Coupe du monde 2019, on avait repris le championnat, et à Clermont ça se passait plutôt bien. On avait joué notre dernier match en gagnant à Agen, on était entrés dans les 6 avec une bonne dynamique créée.

Après, il y a eu le premier confinement. On nous avait dit qu’on reprendrait après trois semaines, j’avais pris du matériel, j’avais fait le nécessaire pour me maintenir en forme. Et quand on nous a dit qu’on était reconfinés jusqu’à nouvel ordre, j’ai compris que ça allait être long et j’ai pris un gros coup derrière la tête. »

Il a d’ailleurs confié son mal-être à sa femme. Extrait:

« J’en parlais avec ma femme, et je lui disais presque tous les jours « je crois que je ne sais plus jouer au rugby, je crois que je ne sais plus faire de mêlée ». C’est peut-être con ! Mais quand on a repris au mois de juin, j’avais beaucoup de mal. En mêlée, je ne savais plus comment je devais me lier, en haut, en bas, j’étais perdu. J’ai mis un peu de temps, mais en quelque sorte j’ai dû réapprendre ça. »

Rabah Slimani l’affirme : il ne doit en aucun cas s’arrêter sinon il craint de perdre totalement le rythme. Extrait:

« Il ne faut jamais que je m’arrête. Quand on a une pause d’une semaine ou deux, je sais qu’il faut que je fasse quelque chose sinon, sans dire que je vais être à la rue, j’ai peur de perdre le rythme. Surtout que moi, je regarde un truc, je grossis ! Et ça aussi ça joue sur le plan mental. Pendant le confinement, j’avais beau faire tout le sport que je pouvais, on ne faisait que manger, regarder la télé, remanger… ton corps change et t’es dégoûté ! »