L’ancien troisième aile de l’équipe de France, Eric Champ a ses souvenirs – via Midi Olympique – lors des Coupes du monde en 1987 et 1991.

Entre nostalgie et moments cultes, l’ancien président du Rugby Club Toulonnais se livre. Extrait:

« Je trouve dommage que certains aient dit que l’on avait perdu la finale car on avait fait le match avant le match ou parce qu’on avait fait la fête après la demi-finale. C’est d’une connerie énorme de dire cela. D’autres ont dit que l’on s’était trop préparés ou qu’on s’était trop remontés la pendule avant le match. On n’a pas le droit d’avoir de regrets. Même si on se poserait des questions, ça ne changerait rien. Ce que l’on a vécu, on l’a vécu pour nous car depuis tout petit on espère vivre des moments comme ça. Quand tu joues une finale de Coupe du monde contre les All-Blacks, que tu as rendez-vous avec l’émotion… le cerveau tu le prends et tu le laisses au vestiaire. Tu ne sais plus très très bien ce que tu fais. On avait décidé de se mettre en ligne lors du All-Blacks. Je ne sais pas si ce sont mes potes de la Valette qui sont venus me pousser dans le dos, mais je me suis retrouvé seul devant les Blacks. Les autres ne s’étaient pas enfuis mais ils s’étaient préparés pour aller jouer et moi je me suis retrouvé un peu seul en face des Blacks, avec la caméra sur moi. Cela avait été très bien vendu par Pierre Salviac qui avait raconté une belle histoire comme il savait le faire. Aujourd’hui on décortique le rugby et c’est formidable, mais tous les gens de l’époque avait cette capacité à faire passer des sensations et des émotions.