Le trois-quarts du Rugby Club Toulonnais, Rayan Rebbadj a remporté la médaille d’or avec l’équipe de France de rugby à VII, aux Jeux Olympiques de Paris.

Celui qui s’apprête à intégrer le groupe Toulonnais pour préparer la saison 2024 / 2025 s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin.

Il affirme avoir été impressionné par l’ambiance dans le stade de France. Extrait:

Dans le stade, tu ne pouvais pas savoir que les JO n’avaient pas démarré. De toute façon, à la seconde où nous avons mis un pied dans le village olympique, même si le coup d’envoi « officiel » n’avait pas été donné, j’ai compris ce qu’on appelait « la magie olympique ». De l’euphorie, de la joie, des athlètes venus du monde entier…

Puis finalement, être l’équipe qui lançait les JO nous a enlevé une forme de pression. Même si on savait que tous les Français, et toutes les équipes de France étaient derrière leur télé, ça nous a permis de ne pas avoir quinze jours pour cogiter.

Jouer trois jours de suite devant 70.000 supporters, qui hurlent « allez les Bleus » de la seconde où tu entres sur le terrain jusqu’à la seconde où tu quittes la pelouse… c’est difficile de mettre des mots. Enfin, au début ça nous a peut-être fait surjouer.

Même si on nous avait prévenus que ça allait être surprenant, avoir un stade blindé et acquis à ta cause, c’est particulier à gérer émotionnellement (sourire). Mais ensuite on a su se canaliser et ça nous a donné des ailes. On avait l’impression de voler, on était sur un nuage.

Il revient sur le début de compétition délicat des Bleus. Extrait:

Le mercredi, on a mal joué, c’était galère. Le jeudi, finalement, on se qualifie en sortant l’Argentine, mais on a compris qu’on n’avait pas de marge. Alors on n’a pas vraiment hésité pour la cérémonie d’ouverture. Ça allait nous pomper de l’énergie, alors on a préféré se mettre devant la télé.

C’était forcément décevant de manquer l’événement, d’autant qu’il y avait des milliers de supporters, une ambiance de dingue… mais la pluie nous a confortés dans notre décision (rires). Et puis peut-être que ça nous a aidés à aller décrocher l’or le lendemain. C’était un mal pour un bien.

Pour conclure, il exprime sa joie d’être médaillé d’or. Extrait:

Quand tu as une médaille d’or autour du cou, tu as l’impression que rien ne peut t’arriver… Tout le monde nous regardait, je crois que ça leur donnait des idées (rires). On voyait les athlètes dans leur bulle, en train de se préparer, et nous, nous étions soulagés, heureux, avec comme seul objectif de célébrer.

Et quand on a été au club France, avec des milliers de supporters en fusion, c’était fou. En fait, on a senti qu’on lançait une quinzaine olympique de folie avec cette première médaille d’or. C’était dingue. Cette communion avec le public, entre les joueurs ou encore avec les autres athlètes restera probablement comme le plus beau souvenir de ma vie.