Le président de l’association des Mordus, Patrick s’est exprimé au sujet de la situation du Rugby Club Toulonnais et du match à venir contre l’Aviron Bayonnais, programmé ce samedi après-midi au Stade Mayol.

Il espère bien évidemment voir du beau jeu face à la lanterne rouge du Top 14 et attend une grosse rébellion de la part des joueurs.

Analyse à lire ci-dessous:

« Jour de match. 
Je dois l’avouer, j’ai encore beaucoup de mal à digérer la piètre performance de notre équipe en Corrèze la semaine passée. La déception a été à la hauteur des espoirs que j’avais fondé, il faut même reconnaître que j’en porte encore actuellement quelques stigmates. Les premiers mots qui me viennent aujourd’hui encore à l’esprit pour exprimer mon ressenti sont en vrac: honte, faillite, démission, incompétence et même ridicule. Autant dire combien la douleur persiste, toujours présente et vivace.

Après une semaine particulièrement houleuse, comme seul le RCT en connaît de façon récurrente ces derniers temps, la sage décision a été prise de ne rien changer, Mourad ayant sans doute dû faire des efforts surhumains pour y parvenir. Comme je le comprends, les joueurs ont visiblement décidé d’assumer leurs responsabilités en validant le staff actuel. C’est donc à eux maintenant sur le terrain de passer des paroles aux actes.

Je ne me méprends pas et ne suis pas dupe. A mes yeux, une victoire contre l’adversaire du jour ne pourra en aucun cas servir de rédemption car honnêtement, même bonifiée et sans vouloir faire injure aux Bayonnais elle ne serait en rien extraordinaire, car somme toute logique et normale contre le malheureux actuel dernier du Top 14 si souvent inconsistant loin de Jean Dauger cette saison, le zéro point pris à ce jour par les Basques à l’extérieur le démontre.
À mes yeux, c’est lors des deux prochains matchs à venir, loin de Mayol que nous verrons si ce groupe a enfin pris la mesure des choses en étant désormais capable de réagir en champion. Ces deux matchs là seront révélateurs de leur éventuelle salutaire prise de conscience, la rencontre du jour ne devant servir à mon sens que d’ultime répétition pour enfin laisser voir tous les progrès attendus depuis si longtemps.

Mais revenons au match du jour, celui qui dans l’immédiat nous intéresse. C’est dans l’intensité mise dans le combat, aux progrès sur les fondamentaux touches et mêlées, au réalisme dans les temps forts et la vitesse d’exécution mise dans notre jeu de ligne que nous les jugerons.

Malheureusement , nous serons encore une fois sérieusement amoindris par de nombreuses absences , et non des moindres. Mais ceux qui seront dans l’arène doivent se montrer dignes du maillot qu’ils endossent en lui faisant honneur. C’est le minimum requis lorsqu’on aspire à le porter, cela ne se galvaude pas.

J’avoue que la composition du jour ne m’inspire toujours pas une confiance sans limite, car entre les joueurs n’ayant pas à mon avis le niveau requis pour évoluer au RCT, ceux que l’on devine usé et à bout de souffle et enfin ceux pour qui, maintenant que leur départ est annoncé et acté, montrent un déficit de motivation et d’implication pourtant requises pour évoluer à ce niveau, estimant en plus que leurs exploits passés devraient les mettre à l’abri de la moindre critique… Bref rien de bien rassurant, n’est pas Jonny Wilkinson qui veut pour partir en beauté et par la grande porte.

J’ai lu dans les médias que Vincent Etcheto voulait venir faire un coup à Toulon et il a totalement raison. Le moment a rarement été aussi propice, mais il n’y a pas si longtemps un chauve à lunette se serait servi de ce genre de déclaration pour programmer une destronchade à la Toulonnaise, histoire de calmer les présomptueux. Mais j’ai bien l’impression que cela appartient aujourd’hui au passé.

Le public sera là, le beau temps est annoncé loin du bourbier Briviste. Toutes les conditions requises pour un spectacle de qualité. Alors maintenant envoyez vous, faites vous plaisir, faites nous enfin plaisir aussi, pour que ce difficile public re-goûte au bonheur d’un beau match à Mayol, sans stress, ni angoisse. Le temps presse, il est l’heure, il n’est pas trop tard. N’oublions pas qu’ici tout est différent. Parce que Toulon ! »