L’arrière du Rugby Club Toulonnais, Melvyn Jaminet s’est confié via Var-matin pour évoquer la période délicate traversée par le XV de la Rade depuis plus de deux mois désormais.

Depuis son arrivée au RCT, l’équipe Varoise compte 9 défaites en 11 matches.

Melvyn Jaminet réagit. Extrait:

Le club était sur une bonne dynamique. La Coupe d’Europe nous a fait douter. Ces défaites nous ont fait mal. Ce doute qui plane sur l’équipe nous met en difficulté, c’est évident. Quand on arrive à jouer, on sait qu’on peut faire de belles choses. On doit retrouver cet appétit, cette envie et cette assurance. Ça fonctionnait très bien en début de saison, alors il n’y a pas de raison.

Il raconte ensuite son arrivée à Toulon. Extrait:

Quand je suis arrivé, je n’allais pas la ramener en disant « J’ai fait ci, j’ai fait ça ». Au départ, je me suis un peu fondu dans la masse. J’ai essayé de voir comment le club fonctionnait, comment les joueurs vivaient. Je me suis imprégné de ça et maintenant, j’essaye d’apporter chaque week-end un peu plus. Même si en ce moment c’est compliqué, je continue de trouver mes repères dans le vestiaire, de prendre un peu plus la parole, d’apporter de la communication sur le terrain, etc.

J’essaye simplement, quand il y a des choses qui ne vont pas ou quand je vois quelque chose de par mon poste d’arrière, de communiquer. Je ne suis pas du genre à faire un discours pour tout et n’importe quoi.

Il ne le cache : revenir jouer à Toulon est vraiment spécial pour lui. Extrait:

Dès que j’avais des jours de repos, je revenais ici. Alors Toulon, pour moi, c’était un peu mon lieu de vacances. J’en profitais pour voir mes amis, ma famille, aller au restaurant, etc. Maintenant, en venant jouer ici, c’est devenu ma vie, mon travail. Les deux, trois premières semaines, il a fallu trouver son rythme et se dire que non, ce n’était pas les vacances.

Il se confie ensuite sur le système de jeu mis en place par Andrea Masi. Extrait:

Je ne pense pas qu’il soit long à comprendre. Quand on le connaît, c’est un système assez simple. Maintenant, ce n’est pas tant le système qui nous fait défaut en ce moment. Il a porté ses fruits en début de saison. Il y avait du beau jeu.

Il explique pourquoi ce système de jeu ne fonctionne plus depuis deux mois. Extrait:

Il y a un peu de tout. Ce doute qui fait qu’on est moins sûr de nous, qu’on avance moins sur les collisions, qu’on subit plus en défense. Avant n’importe quel système, il faut régler les bases du rugby. Quand une équipe ne l’emporte pas sur ses collisions, tu ne peux rien mettre en place. Pour retrouver de l’ambition, du jeu et des victoires, il va vite falloir gommer tout ça.

Dans notre sport, la confiance, qu’elle soit personnelle ou collective, fait tout. C’est ce qui fait le joueur ou l’équipe que l’on est. Pour la retrouver, on se le dit, il ne faut pas avoir peur de tenter les coups. On sait que quand ça va tourner du bon côté, on va faire de belles choses et prendre du plaisir.

Il a aussi évoqué la pression qui règne autour du RCT. Extrait:

On sait qu’en étant à Toulon, on a une pression supplémentaire. Il faut le prendre du bon côté. C’est important d’avoir de bons supporters. Ils sont exigeants et c’est aussi ce qui fait ce club. Quand ils ne sont pas contents, ils nous le font savoir. Quand ils sont heureux, ils nous le rendent très bien. Ce qui est sûr, c’est que je suis très fier d’avoir un public comme le nôtre.

Pour conclure, il explique avoir comme objectif de réintégrer le groupe France. Extrait:

Forcément que j’y pense. En plus, quand on voit les résultats compliqués des Bleus en ce moment… Être là sans pouvoir être acteur et essayer d’aider ses coéquipiers, ce n’est pas facile. Pour l’instant, je suis seulement spectateur, supporter. Je suis un peu impuissant. On verra si je suis rappelé mais ce qui est sûr, c’est que je continuerai de m’accrocher.