Les confidences de François Trinh-Duc sur ses 3 saisons compliquées à Toulon !
Les confidences de François Trinh-Duc sur ses 3 saisons compliquées à Toulon !
Le samedi 15 février 2025 à 9:33 par David Demri
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Ce samedi soir, Toulon défie Montpellier à Béziers dans le cadre de la 16ème journée du Top 14.
Interrogé via Var-matin, l’ancien ouvreur François Trinh-Duc s’est confié sur ces deux clubs qu’il connait très bien.
Il explique notamment sa décision de rejoindre Toulon en 2016, alors qu’il évoluait au MHR. Extrait:
Deux ans auparavant, j’avais rencontré Bernard Laporte, mais j’avais fait le choix de rester à Montpellier. Et quand l’occasion s’est représentée, j’ai rencontré le président Boudjellal et, à la table, il y avait Diego Dominguez et Jonny Wilkinson pour me séduire… Autant vous dire que ça a fait écho (sourire). C’était la chance de côtoyer deux des meilleurs ouvreurs au monde.
Il rappelle avoir signé à Toulon quand Diego Dominguez était aux manettes. Extrait:
C’est ce qui a été un peu frustrant. Je partais de Montpellier parce qu’il y avait beaucoup de changements. Et, au final, Diego est très vite parti, Jonny venait de temps en temps mais ça a été… mouvementé, on va dire (sourire).
Il ne le cache pas : son aventure au RCT n’a pas été évidente. Extrait:
Ce n’est pas toujours évident. Surtout quand tu débarques dans un club et que tu es demi d’ouverture. Il faut s’imposer, alors que la stratégie change tous les trois mois. Mais la beauté du sport, c’est de pouvoir se réinventer et se remettre en question. Malgré tous ces aléas, on a réussi à le faire, notamment la première année où on meurt en finale contre Clermont [22-16 en 2017].
Mais en 2016, il souhaitait réellement découvrir un autre club que celui de Montpellier, son club de toujours. Extrait:
J’avais besoin d’un nouveau challenge. Cela faisait onze saisons que je jouais à Montpellier, c’était ma ville, ma région, j’étais plus vieux que ceux des bureaux (rires). Je voulais rejoindre le grand Toulon, avec des internationaux à tous les postes. Ça a été une vraie aventure et une ouverture d’esprit. Déménager en famille avec ma femme et mes enfants, tout le monde en garde un bon souvenir. Que ce soit pour le cadre de vie ou pour la gentillesse des gens.
Son arrivée au RCT a été un grand changement dans sa carrière. Extrait:
Quand j’étais à Montpellier, c’étaient les nouveaux joueurs qui venaient me solliciter et s’ouvrir à moi. Comme c’était ma ville, mon club, je voulais que les gars se sentent bien. À Toulon, c’était plutôt à moi d’aller vers les autres et de m’ouvrir à eux. Et, même si tu connais déjà des mecs dans un vestiaire, en arrivant, tu as envie de montrer ce que tu vaux. Oui, tu as ton passif, mais il ne compte pas. C’est une nouvelle histoire.
J’ai découvert un nouveau quotidien. Toulon, c’était un vestiaire rempli d’internationaux. Mais je me suis aperçu que les mecs travaillaient surtout des choses simples. Que ce soit des passes, du jeu au pied, etc. Des mecs comme Leigh Halfpenny, Ma’a Nonu, Matt Giteau, je pensais qu’ils travaillaient des choses incroyables, mais non. Ils répétaient, répétaient pour qu’en match, avec la pression, ils réussissent le geste juste techniquement. À Toulon, il y avait 1.000 ou 2.000 années de rugby sur le terrain (sourire).
Il avoue avoir quelques regrets sur cette expérience avec Toulon. Extrait:
On a forcément des regrets, des choses qu’on voudrait faire différemment. Quand je suis arrivé, le club était sur une sacrée dynamique. Des coupes d’Europe, un doublé… Je regrette de ne pas avoir gagné de titre. On avait une équipe compétitive pour jouer les deux tableaux et nous n’y sommes pas arrivés.
C’est d’ailleurs à Toulon qu’il a rencontré l’homme qui lui a permis de connaître une belle reconversion professionnelle. Extrait:
C’est à Toulon que j’ai rencontré Olivier Rémini, dirigeant et fondateur de Fortil. Et, pour être très transparent, jusqu’à ce que je le rencontre, je ne connaissais ni le secteur du conseil, ni aucune activité dans l’ingénierie puisque je n’y étais pas formé. C’est plus le projet qui m’a intéressé. Je voulais réussir dans un autre domaine que le sport chez moi, à Montpellier. C’était acté que j’allais rentrer. Avoir cette opportunité de revenir chez soi, avec comme défi de monter une boîte dans un secteur dont je ne suis pas originaire, avec des ambitions de performances élevées, ça m’a motivé.
Désormais, François Trinh-Duc se tient loin du rugby. Il ne regarde même plus les matches de Top 14. Extrait:
Il est très lointain. Je regarde très peu de matches. Je passe plus de temps au handball, avec mes fils. Je vais un peu aux matches des Bleus quand c’est en France. Je garde de très belles amitiés, je jette un œil sur les résultats, mais je ne suis pas dans mon canapé à regarder le Top 14.
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il n’aurait pas du y aller
Olivier Remini un revedtois et une des plus belles réussite professionnelle qui existe.
J’avais complètement oublié qu’il avait joué à Toulon ! Aucun souvenirs pourtant j’ai pas raté beaucoup de matchs.