Les confidences de Daniel Brennan sur son frère Joshua

Les confidences de Daniel Brennan sur son frère Joshua

Le mercredi 23 octobre 2024 à 8:54 par David Demri

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Arrivé cet été à Toulon en provenance de Brive, le pilier gauche Daniel Brennan fils de  la légende toulousaine Trevor et frère de Joshua, actuel joueur du Stade Toulousain s’est longuement confié au Midi Olympique cette semaine.

Il revient notamment sur la relation qu’il entretien avec son frère avant leur retrouvailles dimanche.

Il explique être présent pour son frère, qu’il espère voir jouer avec les Bleus et se dit extrêmement fier de lui. Extrait :

On est très proche. Malgré ça, c’est un grand garçon. Je le laisse faire sa vie, mais il sait que je suis là s’il a besoin de moi. Il y a quelque temps, je ne dirai pas exactement quand, il m’a appelé parce qu’il se posait les mêmes questions que moi. Il ne jouait pas trop. Il avait une feuille de match, il ressortait pour quatre week-ends. Dans sa tête, il avait des doutes et à côté de ça, il y avait des clubs qui lui vendaient du rêve. Il m’a demandé mon avis, j’ai été le plus sincère possible.

Je lui ai dit ça : « Accroche-toi, parce que tu es dans le club qui va te permettre d’aller très haut. » Je pense qu’il m’a écouté. Depuis deux ans, il est très bon notamment sur ce début de saison. Pour dire la vérité, je le trouve tonitruant.

Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais… J’espère le voir avec le maillot du XV de France ! Je ne veux pas forcer la chose. Mais quand même, je regarde beaucoup de matchs et je pense qu’il n’est pas loin de mériter sa place. Je ne dis pas d’être titulaire, mais de graviter autour de ce groupe petit à petit. Si vous savez comme je suis fier de lui, vraiment très fier de lui.

Il justifie la montée en puissance de Joshua notamment par la confiance donnée par ses coéquipiers. Extrait :

D’après moi, il y a eu un élément capital : il a acquis la confiance de ses partenaires. Je vais vous partager une anecdote. Il y a quelques semaines, avant un match, il ressentait un peu de fatigue. Dans le vestiaire, Peato Mauvaka est venu lui dire à l’oreille : « Ce week-end, c’est toi qui mets le tempo d’entrée. » Ce n’est pas n’importe qui vient lui parler. Là, il a compris qu’il avait gagné le respect du vestiaire et cela a renforcé sa confiance. Sur ce match, il a aplati tout le monde. En discutant de ça avec vous, quelle fierté de le voir ! Quelle fierté de le voir sur le terrain, mais aussi l’homme qu’il est en train de devenir. C’est un homme avec le cœur sur la main. Il mérite ce qui lui arrive. Maintenant, je lui répète la même chose… Ce n’est que le début !

Interrogé sur le regard que porte leur père sur leur carrière, il explique qu’il a pris du recul sur le monde du rugby, même s’il prend plaisir à voir jouer ses fils. Extrait :

Vous pouvez le noter comme ça : avant, mon père était le plus gros casse-couilles du monde (rires). On l’a chopé avec mon frère et on lui a dit : « Tu es lourd, arrête de nous ronger. » Il a compris. Maintenant, il nous regarde et il se marre. Après le Racing 92, il m’a encore dit : « Je ne comprends plus rien aux règles. » On a beaucoup de respect pour notre père, mais ce n’est plus le même sport. Aujourd’hui, mon père prendrait six mois de suspension au bout de cinq minutes de jeu (rires) ! Depuis plusieurs années, il a pris du recul même si la passion est toujours là. Il vient nous voir avec plaisir, pour passer notamment un bon moment avec ses anciens coéquipiers. Il sera là ce week-end, parce que le rugby reste une partie importante de sa vie. Et on ne va pas se mentir, ça lui fait aussi plaisir de ressentir le respect des gens envers lui.

Il continue en expliquant que lorsque les deux frères s’affrontent, toute la famille vient en profiter et que son père souhaite qu’il y ait « du combat ». Extrait :

À Brive, toute ma famille était venue pour l’un de nos premiers affrontements. C’est l’un de mes meilleurs souvenirs de ma carrière. J’ai encore l’image de mon grand-père, qui n’arrivait presque plus à marcher, avec les larmes aux yeux. C’était énorme… même si j’ai pris 40 points ! Dans le stade, il y avait trois générations de Brennan dont deux sur la pelouse. Si je suis sur le terrain en face de mon frère, ça sera un moment magnifique même si ma mère ne va pas apprécier. Elle sera très stressée. Mon père, lui, sera fier mais il s’en fout. Il va juste venir avec l’envie que l’on mette des boîtes à tout le monde (rires).

 

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