Les confidences chocs de Bernard Le Roux

Les confidences chocs de Bernard Le Roux

Le samedi 25 mars 2023 à 9:41 par David Demri

3 Commentaires

Publicité

Le deuxième ligne international Français Bernard Le Roux n’a plus joué au rugby depuis le 20 septembre dernier.

Victime d’une commotion cérébrale lors du match contre le LOU Rugby, le joueur Francilien n’a plus refoulé les pelouses depuis.

Interrogé via Midi Olympique, il se remémore cette commotion cérébrale. Extrait:

« C’était le 20 septembre dernier, après un match contre Lyon. J’avais au cours de cette rencontre reçu un choc sur le crâne et derrière ça, j’ai eu des maux de tête, des grosses nausées qui persistaient. Très vite, je suis donc parti voir le docteur Chermann. Au fond de moi, je savais que c’était un peu chaud…

Étant donné que j’avais déjà fait une commotion quelques mois plus tôt lors d’un match contre La Rochelle, le docteur m’a dit que ça commençait à devenir dangereux, que mon corps et mon cerveau avaient vraiment besoin de repos. Vous savez, j’ai une longue histoire avec les commotions… J’en avais déjà fait une dizaine avant celle-là. Mais jusqu’ici, les symptômes avaient toujours disparu rapidement. »

En apprenant le verdict du neurologue, Bernard Le Roux a accusé le coup. Extrait:

« J’ai accusé le coup. Ce fut brutal, violent mais j’ai compris… Le problème c’est qu’après ça, j’ai eu une fasciculation musculaire sur tout le corps : les biceps, les mollets, les pectoraux, les cuisses… Et ça ne me lâchait pas ; ça durait toute la journée…

C’est une contraction involontaire des fibres musculaires, qui vous fait tressaillir la peau toute la journée. Quand on manque de magnésium, la paupière réagit ainsi par exemple. Bref, tout ça m’a fait très peur… Les tremblements ont duré deux mois. »

Le neurologue lui a alors fait passer les tests de la maladie de Charcot. Une période horrible à vivre pour le Francilien qui a perdu 9 kilos en un mois. Extrait:

« Il trouvait ça bizarre. Il m’a dit que c’était peut-être le stress mais pour parer à toute éventualité, il m’a fait passer le test de la maladie de Charcot. En entendant ça, j’ai paniqué. Comme tout le monde l’aurait fait à ma place, j’ai fait des recherches sur internet. Ça n’a rien arrangé à mes angoisses. Entre le moment où il m’a annoncé ça et celui où le test a eu lieu, il s’est écoulé un mois et dans cette période, j’ai perdu 9 kilos… Je ne dormais plus… C’était un stress de fou.

Je voyais sur le net qu’il y avait dix ans d’espérance de vie au maximum. Alors, je regardais mes enfants (âgés de 15 mois et 3 ans et demi) et c’était insupportable. Par chance, les examens n’ont ensuite rien décelé de particulier : en clair, j’oublie parfois où je pose mes clés, comme tout le monde, mais ma mémoire est bonne, mon cerveau fonctionne bien. »

Il dévoile dans la foulée les symptômes qu’il ressentait au quotidien. Extrait:

« Je dormais très mal… Toute la journée, je me sentais comme au réveil : vaseux, fatigué, cotonneux, de mauvais poil… Ce n’était agréable pour personne. C’est aujourd’hui que je me rends vraiment compte à quel point j’ai été mal, les premiers temps… »

Pour conclure, Bernard Le Roux affirme avoir été bien pris en charge par le club. Le président du Racing, Jacky Lorenzetti ne l’a jamais lâché. Extrait:

« Jacky Lorenzetti m’a tout de suite dit qu’il ne me laisserait pas tomber, qu’il me prendrait avec lui si ça se passait vraiment mal… On a une relation particulière, lui et moi : il me considère comme un môme du club et j’ai toujours tout donné pour le Racing. Il le sait. […] Jacky, il ne nous a jamais considérés comme des produits. On est aussi ses enfants. »

Publicité

3 Commentaires