« Qui s’y frotte, s’y pique ». Ce dicton pourrait être celui des Toulonnais en cette saison. Car avec seulement 111 points encaissés à la onzième journée – le RCT a un match en retard contre Agen et n’a donc joué que dix matchs – les coéquipiers de Jonny Wilkinson ont construit une véritable forteresse. Pour preuve, la saison dernière, à la même époque, la meilleure défense du Top 14 était Clermont avec 170 points dans la musette. Toulon, quant à lui, pointait loin derrière avec 215 unités encaissées.

L’arrivée de Bernard Laporte n’y est pas étrangère. L’ancien sélectionneur du XV de France y a apporté sa patte de maître tacticien. Et également de perfectionniste, en défense, comme en attaque. Après le match nul du week-end dernier à Castres (22-22), le manager toulonnais se montrait d’ailleurs irrité par la performance des siens sur les lancements en touche. « Si l’on veut jouer les premiers rôles, on se doit d’être compétitif sur ce lancement de jeu. Or, en ce moment notre touche est faible, confiait-il au Midi Olympique. Croyez-moi, à partir de cette semaine, on va travailler et autrement« .

Merci Jonny !

Le message est clair, limpide. Il le sait mieux que personne: pour battre les meilleurs, il faut être les meilleurs. Et avec une telle prestation face à Toulouse, les Toulonnais ne feront pas long feu. Une chose reste sûre, pour afficher une telle sérénité défensive, Bastareaud and co le doivent grandement à leur artilleur en chef, Jonny Wilkinson. Depuis son retour de la Coupe du monde, le champion du Monde anglais (2003) est au meilleur de sa forme. Que ce soit au pied ou dans la distribution du jeu, il l’a encore démontré contre Castres (un 6/6 au pied, une passe décisive pour l’essai de Lovobalavu), il y est pour beaucoup dans la belle forme actuellement du RCT. Et toute la Rade espère qu’il en sera de même samedi au Stadium, pour faire chuter le champion de France en titre et acteur leader du championnat. « Si on veut prétendre être une bonne équipe du haut de tableau, il faut les mettre en difficulté pour les obliger à chercher la victoire sans leur offrir sur un plateau », conclut le talonneur Jean-Philippe Genevois.

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