L’équipe de France à seulement 20 ans : JB Gros avoue ne pas comprendre pourquoi son tour est arrivé si tôt

L’équipe de France à seulement 20 ans : JB Gros avoue ne pas comprendre pourquoi son tour est arrivé si tôt

Le dimanche 4 octobre 2020 à 11:50 par David Demri

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Le pilier gauche du Rugby Club Toulonnais, Jean-Baptiste Gros s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce vendredi pour évoquer son aventure avec l’équipe de France.

Ce-dernier a expliqué ne pas s’attendre à être appelé par le staff des Bleus pour disputer le dernier Tournoi des Six-Nations.

Pour lui, cela a été un moment vraiment très fort. Extrait:

« Passer d’un bon niveau jeune au niveau mondial, c’est bien supérieur en termes d’émotion à tout ce qu’on peut imaginer. Je savais que j’étais dans un groupe élargi mais je ne m’attendais pas la moindre seconde à être dans les quarante-deux. Quelle fierté ! Par la suite, je ne pensais pas nécessairement jouer : je voulais profiter, découvrir l’esprit international et prendre ce qui se présentait à moi. Alors, quand on m’a expliqué que j’allais démarrer sur le banc au Millennium Stadium… »

Il ne comprend d’ailleurs pas vraiment pourquoi tout cela lui arrive à seulement 20 ans. Extrait:

« Je ne peux pas dire que j’ai la maturité d’un mec de 28 ans, ce serait malhonnête. À vrai dire, je ne sais pas… Je ne me sens pas meilleur en mêlée ou dans le jeu courant et je sais qu’il me reste un boulot monstre. Qu’est-ce qui fait que mon tour est arrivé à 20 ans ? Je n’en sais rien, j’ai l’impression que ça m’est tombé dessus. »

Il sait cependant qu’il lui reste encore beaucoup de travail pour gommer toutes ses erreurs. Extrait:

« Ce n’est pas de la fausse modestie mais je ne sais pas ce qui m’a ouvert ces portes. La seule certitude, c’est qu’il me reste beaucoup de travail. Pilier est un poste où l’expérience prévaut sur l’insouciance : je dois bosser, jouer des matchs, me faire reculer en mêlée, faire des erreurs. C’est ce qui me permettra de me sentir de plus en plus à l’aise. »

Il rajoute que Patrice Collazo l’aide énormément à franchir des paliers, au quotidien, à Toulon. Extrait:

« J’ai toujours su que le poste de pilier gauche demandait de l’exigence, du travail et une remise en question constante mais Patrice m’a poussé un peu plus loin. Il n’est jamais satisfait à 100 %, te fait comprendre que chaque match est différent et qu’il faut repartir d’une feuille blanche chaque lundi. Et en même temps il t’explique que si tu passes à côté d’un match, la vie ne s’écroule pas. »

Questionné sur la concurrence qui règne à son poste à Toulon avec Sébastien Taofifenua, Florian Fresia et autrefois Xavier Chiocci, Jean-Baptiste Gros affirme avoir beaucoup appris grâce à eux. Extrait:

« Seb, Flo mais également Kéké par le passé m’ont toujours beaucoup parlé. Ils me repositionnent, répondent à mes questions. Ils ont des centaines de matchs derrière eux et m’ont permis de comprendre que si tu te troues un jour, ce n’est qu’un match parmi tant d’autres. Ils m’ont appris à relativiser. »

Pour conclure, Jean-Baptiste Gros indique que la Coupe du monde de 2023 est encore loin. il sait que la route sera longue. Extrait:

« France 2023, c’est loin. C’est quelque chose que j’ai dans un coin de la tête mais il y a un chemin interminable et des étapes à franchir pour y parvenir. Il me reste du boulot, des échéances en club, des déceptions et certainement des joies, des trophées à aller chercher… La route est longue et il va falloir se battre pour être de l’aventure. »

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