Présent dans l’émission « Tribune Mayol » diffusée sur BFM TV, l’ancien troisième ligne emblématique du Rugby Club Toulonnais, Léon Loppy a donné son avis sur la situation délicate dans laquelle se retrouve le RCT.

Selon lui, l’équipe Varoise va gommer les défauts et retrouver de la qualité en cette fin de saison. Extrait:

« Toulon est en reconstruction, mais il faut gommer tous ces petits défauts et il faut être patient avec eux pour voir la suite. C’est compliqué quand tu es dans une spirale de défaites. Il y a aussi eu un problème au sein du club et des joueurs. Là, ils sont en train de se remettre la tête à l’endroit et retrouver le bon chemin. Ils sont en reconstruction. Franck Azéma rééquilibre son groupe. Là, on a jumelé Carbonel et Belleau, ils n’avaient plus joué ensemble depuis deux ou trois mois. Donc je pense qu’il y a cet équilibre à retrouver. Mais je ne pense pas que ce soit un problème d’agressivité. Il faut laisser le temps au club de retrouver cet équilibre et ils font se retrouver assez vite, je pense. Quand tu es devant au classement, tu peux flamber. Mais là ils jouent le bas du tableau et ils veulent sauver leur peau. Quand tu veux sauver ta peau, tu trembles un peu. »

Questionné sur la titularisation de Leone Nakarawa à la place de Swan Rebbadj, il préfère ne pas juger le choix de Franck Azéma. Extrait:

« Je ne me permettrais jamais de commenter les choix de Franck Azéma. Il a fait le choix de titulariser Leone Nakarawa, il pensait que c’était le meilleur choix, il a eu raison ou pas, je ne sais pas mais c’était son choix et il faut le respecter. »

Concernant le secteur de la touche, Léon Loppy estime que le RCT rate ses touches en raison de la peur. Extrait:

« Il faut regarder ce qu’il s’est passé en amont. Jusqu’à présent ils étaient bons en touche depuis peu ils sont catastrophiques en touche. Mais c’est une question de confiance. Quand tu joues avec la peur au ventre, tu ne joues pas à 100% et tu hésites toujours. Quand tu joues une touche importante tu te dis qu’il ne faut surtout pas la rater et c’est là que tu la rates. Il y a ce manque de confiance. Ils vont retrouver cette confiance et c’est à eux de la retrouver avec Franck Azéma. C’est un bâtisseur. Ils vont s’en sortir. Mais plus ils perdront les touches, plus ils perdront confiance. »

Au sujet du match contre Biarritz, il refuse d’évoquer le match de la dernière chance. Extrait:

« Dire que c’est le match de la dernière chance, c’est une façon de leur mettre la pression. On sait qu’il faut gagner ce match. On a une équipe capable de gagner à Biarritz. Est-ce qu’ils auront la force et le mental de le faire ? C’est à eux de le faire. Je leur souhaite. »

En guise de conclusion, Léon Loppy explique qu’un joueur affirmant ne pas avoir la pression à Toulon est tout simplement un menteur. Extrait:

« Un joueur qui te dit qu’il n’a pas la pression à Toulon, c’est un menteur. Tout le monde l’a cette pression avant un match. C’est bien d’avoir cette peur qui est saine. Celui qui n’a pas peur, c’est un fou. A Toulon, il y a la pression du public car il est toujours chaud et il nous apporte beaucoup durant les matches. Mais le phénomène qu’il y a tout autour du club, fait qu’il y a une pression qui est différente et qui n’est pas une pression de jeu. C’est une pression extérieure qui complique tout : un changement d’entraineur, des joueurs qui se fâchent, des joueurs licenciés, ça donne un contexte particulier qui n’est pas agréable quand on est joueur. Je me rappelle d’un match où on joue le maintien contre Aurillac. J’ai su ce que c’était la peur. C’était compliqué contre une équipe de deuxième division à l’époque. J’imagine les Toulonnais aujourd’hui, je me mets à leur place. »