Le XV de France n’y arrive vraiment pas contre l’Afrique du Sud

Le XV de France n’y arrive vraiment pas contre l’Afrique du Sud

Le dimanche 18 juin 2017 à 8:00 par David Demri

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Auteurs pourtant d’une entame de match canon, les joueurs du XV de France ont été corrigés par l’Afrique du Sud ce samedi à Durban (37-15). Incapables de bonifier leurs temps forts, dépassés sur le plan de l’intensité, les Bleus ont encore payé leurs limites du moment. Et, avec cette deuxième défaite en deux sorties, d’ores et déjà perdu la tournée.

Encore un constat d’échec à l’arrivée

Un échange « fort » avec Bernard Laporte – ce sont les mots du président de la Fédération Française de Rugby -, qui avait prévu de secouer les joueurs du XV de France avant ce deuxième test-match. Une entame de match canon. Puis un énorme passage à vide (Serfontein, 20e, Kolisi, 27e). Un retour aux vestiaires convaincant, plein d’envie mais dénué de réalisme. Avant de prendre l’eau en fin de partie (Oosthuizen, 68e, Jantjies, 79e).

A l’arrivée, cela fait une partie de yoyo largement perdue et une deuxième défaite en deux matches contre l’Afrique du Sud dans cette tournée pour les hommes de Guy Novès. Certes, la copie est un peu meilleure que la précédente, le week-end dernier à Pretoria, où les Français n’avaient pas existé. Mais elle est encore beaucoup, beaucoup trop insuffisante. Et forcément lourde de conséquences. Avant même le dernier test-match, la tournée est perdue pour les Tricolores. Et la vague de critiques autour de ces Bleus n’a pas fini de revenir. Le podium acquis lors du dernier Tournoi a plus que vécu.

Un trou d’air qui a fait très, très mal

Guy Novès aura du mal à ne pas égratigner sévèrement ses joueurs. Car ces derniers n’ont joué de manière efficace que pendant les dix premières minutes du jeu. Le temps de voir Scott Spedding s’offrir une jolie séquence émotion, lui le Sud-Africain de naissance, auteur du premier essai de la rencontre sous les yeux de sa famille à Durban. Le temps aussi de voir Damian Penaud, auteur d’une première en Bleu plus qu’encourageante, faire de gros dégâts dans les lignes adverses. Et puis, passé ce laps de temps, le jeu des Bleus s’est éteint.

Autant par une énorme réaction des Boks que par des Bleus trop vite dépassés dans quasiment tous les secteurs. L’essai en contre de Kolisi, venu intercepter une passe off-load de Trinh-Duc (27e) et répondre à celui inscrit un peu plus tôt (Serfontein), a totalement douché les hommes de Guy Novès, en chute libre pendant les trente minutes suivantes, au point d’encaisser un cinglant 16-0 avant la mi-temps. Pas besoin de chercher plus loin. Avant même les deux essais encaissés en fin de match, les Bleus avaient déjà perdu la rencontre à ce moment-là.

De l’envie, des phases de jeu mais…

… mais une incapacité criante et rédhibitoire à faire la différence dans leurs temps forts. Plus conquérants en seconde période, les Bleus ont longtemps enchainé les temps de jeux. Quatorze, quinze… on est même allé jusqu’à 25 phases, en insistant seulement au ras, sans pouvoir donner de la vitesse au jeu ou créer un décalage. Un constat d’impuissance, qui s’est ajoutée à une condition physique beaucoup trop aléatoire durant la rencontre.

En clair ? On n’a jamais senti les Bleus, hormis durant ces fameuses dix premières minutes, capables de répéter les efforts à haute intensité, capables de renouveler leur plan de jeu, capables de faire la différence, à l’image de Vatakawa, qui s’échappe sur le côté fermé (76e) avant de se faire rattraper après 30 mètres de course… sur sa seule véritable occasion d’essai de la rencontre.

Penaud a surnagé, pas Trinh-Duc

Jules Plisson la semaine dernière, François Trinh-Duc ce samedi. Encore une fois le remplaçant de Camille Lopez au poste d’ouvreur n’a pas marqué des points. Dans le cas du Toulonnais, la rencontre a même été franchement pénible. C’est sa passe off-load qui amène le deuxième essai sud-africain et coupe les pattes des Bleus. Derrière, l’ancien Montpelliérain a manqué de jus, de tranchant, d’idées, laissant un peu trop les commandes du jeu à un Baptiste Serin toujours aussi pro actif, volontaire… à défaut d’avoir été précis dans toutes ses initiatives.

LA satisfaction française de ce match est Damian Penaud. Pour sa première, le Clermontois s’est régalé et a régalé. Dans l’attitude, l’intensité, le trois quart centre a été l’un des rares au niveau. Il inscrit son premier essai en sélection (71e), il a manqué de peu – un pied en touche – d’en inscrire un deuxième. Surtout, il a toujours franchi, fait mal aux Sud-Africains. Une des rares satisfactions dans le marasme tricolore du jour.

Source: rmcsport.com

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1 Commentaire

  1. Lou Papet 18 juin 2017 at 10h- Répondre

    Oui…dur de constater qu’à part Lopez, il n’y a pas de 10 de haut niveau (sélectionnable) en top14…
    Un peu comme en 15…qui à part Spedding ?