Oui, ce Top 14 est fou. Et totalement imprévisible. La 21e journée en a été le parfait symbole. Sept matchs, quatre victoires à l’extérieur : on n’avait jamais vu pareille situation cette saison. Il faut même remonter à mars 2013, soit deux ans, pour retrouver trace d’une telle performance. Toulouse faisait déjà partie du lot avec son succès face au Racing au Stade de France. Là, les hommes de Guy Novès ont remis le couvert contre Toulon (24-34). Au Vélodrome de Marseille. Prouvant ainsi qu’il est possible de gagner sur n’importe quel terrain de France. Le classement, lui, en a subi les effets. Logiquement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette 21e journée a relancé le championnat.

Tout d’abord, les deux premières places ne semblent plus uniquement destinées à Toulon et Clermont. Les deux locomotives du rugby hexagonal (61 points) ont chuté ce week-end, faisant ainsi le bonheur du Stade français (59) et du Racing (55). Voir Clermont encaisser quarante points, ce n’est pas tous les jours que ça arrive, preuve que cette 21e journée a réservé bien des surprises. Le calendrier à venir pourrait très bien servir le Stade français, ses trois autres concurrents lâchant à coup sûr beaucoup d’énergie en Champions Cup. Les Parisiens semblent mieux armés que les années précédentes pour décrocher une première qualification depuis 2009. Mais il faudra être impérial à Jean-Bouin face à Toulouse (23e journée) et Montpellier (25e journée).

Castres revit, l’UBB et Grenoble déchantent

Pour la qualification, Toulouse s’est mis dans une position intéressante. Son exploit contre Toulon lui ouvre une voie royale, d’autant plus que son calendrier (trois réceptions lors des cinq dernières journées) lui est très favorable. Le sixième ticket, lui, va être le cadre d’une incroyable lutte. Oyonnax ne cesse de surprendre, Montpellier s’est relancé dans le sillage du retour au premier plan de François Trinh-Duc alors que Grenoble et l’UBB (battue à domicile par La Rochelle) craquent au pire des moments. « Il va falloir qu’on lutte avec le ventre mou du championnat pour atteindre cette barre des 50 points. L’objectif pour nous, c’est de rester en Top 14 », lançait abattu le manager isérois Fabrice Landreau. A Bordeaux, Marti et Ibanez parlent désormais… de maintien. Avec respectivement un et trois de débours sur l’USO (6e), tout ne semble pourtant pas encore perdu !

La 20e journée paraissait avoir condamné Lyon et Castres en bas de tableau.Sauf que le CO est allé chercher un incroyable exploit à Grenoble (12-16). Revenant ainsi à deux petites longueurs de Brive, douzième et premier non-relégable, et trois de Bayonne (11e). « On a réalisé quelque chose d’énorme. Se maintenir va être très difficile, mais on est sur la bonne voie si on continue à jouer comme ça », déclarait l’arrière Geoffrey Palis. La prochaine journée et la réception de l’UBB vaudra très cher pour les Tarnais. Pour Lyon, en revanche, la situation s’avoue de plus en plus dramatique. « On n’a pas réussi à se sublimer, on n’a pas mis la bonne intensité, on a été léthargique. Je ne préfère pas dire les mots, car ils seraient trop durs », a pesté Olivier Azam. Le déplacement à Brive le 11 avril ressemble sérieusement au match de la dernière chance pour le Lou.

Source: rugbyrama.fr