Ils sont une quarantaine rassemblée derrière la grande tribune du stade d’entraînement du RCT. Pas plus de la vingtaine chacun. Trapus boudinés ou physique élancé, tous ont en fait un point commun : l’envie de se faire remarquer. « Je vais donner le meilleur de moi-même », assure Bruno, un Niçois de 17 ans qui joue trois-quart ou ailier. Séquelle du match du week-end dernier, « j’ai une petite douleur à l’épaule », prévient-il. « Mais j’espère bien taper dans l’œil des recruteurs. » Le boss du centre de formation, c’est Olivier Beaudon. Le chef de la journée annonce le programme à ses jeunes candidats. Ateliers physiques et techniques le matin, test-match l’après-midi. Il explique : « Les joueurs ont tous un numéro différent. A chaque atelier, ils sont notés par un éducateur. Et, en fin de journée, on croise nos résultats. » Parmi ces mordus du ballon ovale, certains sont venus de loin, très loin pour tenter leur chance. Sébastien est là depuis hier. Descendu d’un train en provenance de Liège, en Belgique. Ce numéro 10 est prêt à tout pour percer chez le voisin français. Des ouailles déterminées, ils le sont tous. Reste à savoir qui aura l’honneur de porter le maillot rouge et noir floqué du muguet. Olivier Beaudon se souvient encore du jour où Laurent Magnaval s’est présenté : « Il arrivait de Nice et aujourd’hui, il joue avec des stars mondiales. » C’est ça, le RCT

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