Le témoignage effroyable d’un joueur amateur sur la cocaïne dans le rugby !

Le témoignage effroyable d’un joueur amateur sur la cocaïne dans le rugby !

Le dimanche 23 février 2025 à 0:59 par David Demri

6 Commentaires

Publicité

Dans l’univers du rugby amateur, les troisièmes mi-temps sont réputées pour leur convivialité et leur esprit festif. Mais derrière cette tradition, une réalité plus sombre s’est installée.

Nathan (prénom d’emprunt), arrière évoluant en Régionale dans le Gers, a accepté de témoigner pour La Dépêche du Midi, dévoilant un phénomène préoccupant : la consommation de drogues, omniprésente après les rencontres.

Une banalisation inquiétante

« Ça ne choque plus, alors qu’avant c’était vraiment la fin du monde. » Ces mots résument bien l’évolution du regard porté sur cette pratique illicite. Désormais, la consommation de stupéfiants fait partie du décor de certains vestiaires. Cocaïne, ecstasy, cannabis… autant de substances qui circulent librement, souvent à l’abri des regards, dans une ruelle sombre ou un coin de bar.

Nathan, âgé d’une trentaine d’années, a lui-même découvert cette réalité en rejoignant un club du Gers après une pause dans sa carrière. « J’ai vu des mecs arriver à 2 heures du matin, après un match dans le village le plus profond que tu puisses trouver en Armagnac, pour faire des livraisons de stupéfiants », confie-t-il. Une dérive qui, selon lui, reflète simplement une évolution de la société.

« On avait tous cette image-là à l’époque : c’était du poison »

Avant de rejoindre le rugby gersois, Nathan évoluait dans un club du piémont pyrénéen, où les drogues étaient perçues comme un tabou absolu. « Tout ce qui était consommation de stupéfiants était vu comme quelque chose de vraiment malsain », se souvient-il. Son retour sur les terrains lui a révélé une réalité bien différente : « J’ai constaté que c’était vraiment omniprésent. Mais vraiment omniprésent. »

Dans certains clubs, la cocaïne a littéralement supplanté le cannabis, devenu presque « anecdotique ». « C’est vraiment ce qui m’a le plus choqué », insiste-t-il. Pourtant, lorsqu’il intègre cette équipe, Nathan est lui-même un consommateur occasionnel.

Un cocktail explosif : alcool et cocaïne

Sans surprise, cette consommation s’accompagne d’excès d’alcool. « Ça se traduit par une bande de mecs qui picolent comme des ânes mais, à un rythme affolant, qui tiennent jusqu’à 11 heures du matin« , décrit Nathan. En revanche, il assure ne jamais avoir assisté à une prise de drogue avant un match. « Pour un sportif, ça n’apporte rien. Ce n’est pas quelque chose qui te met dans de bonnes conditions… »

Néanmoins, les conséquences sur le physique des joueurs sont visibles. « J’ai vu des blessures plus fréquentes, des guérisons moins rapides… », constate l’arrière. Les effets à long terme de ces consommations ne sont plus à prouver, et le rugby amateur n’échappe pas à cette problématique.

Des entraîneurs silencieux, des contrôles quasi inexistants

Face à ce phénomène, le staff technique préfère souvent fermer les yeux. « Il mettait l’extra-sportif de côté », explique Nathan. Difficile en effet de lutter contre une pratique aussi ancrée, d’autant que les contrôles antidrogue sont quasi inexistants dans le rugby amateur. Seule une interpellation par les forces de l’ordre peut conduire à une sanction.

Un tournant personnel

Aujourd’hui, Nathan a changé de club et surtout de mode de vie. Il a mis un terme à toute consommation de drogue, une décision qu’il attribue à une rencontre déterminante : « Le déclic, ça a été quand j’ai rencontré ma compagne… Elle est vraiment très loin de tout ça. J’ai eu envie d’arrêter complètement, pour pouvoir avancer comme il faut dans la vie. »

Un enjeu de santé publique

Le fléau des addictions dépasse largement le cadre du rugby. Addictions France, organisation reconnue d’utilité publique, œuvre depuis 1872 pour la prévention et l’accompagnement des personnes en difficulté. Elle rappelle notamment que la cocaïne provoque une euphorie immédiate mais entraîne ensuite anxiété, dépendance et troubles physiques.

Si le rugby amateur reste en grande partie épargné par ces dérives, la normalisation de la consommation de drogues chez certains joueurs soulève des questions sur les valeurs du sport et les moyens de prévention à mettre en place. Un défi de taille pour les clubs et les instances dirigeantes.

Publicité

6 Commentaires

  1. Eddyr 23 février 2025 at 09h- Répondre

    Pourtant avec un simple test capillaire, la prise est « visible » pendant un mois…
    Si on veut on peux, il faut commencer par le haut de la société, mais là…

    • Nico83210 23 février 2025 at 09h- Répondre

      Ce qui est sur c est que le haut de la société n est pas doppé…quand tu vois les décisions prises…

  2. NIKKORCT 23 février 2025 at 09h- Répondre

    Voilà de s’occuper le président de la fédération plutôt que de vouloir détruire jaminet. Les clubs qui laissent faire doivent être exclu de toute compétition. Ce n’est que mon avis parce que c’est un dopant

    J'aime 6
    J'aime pas 1
  3. Nico83210 23 février 2025 at 09h- Répondre

    Et oui….bienvenue dans le rugby moderne…quand les clubs de régionales ou de fédérales donnent des 1000 euros..et je suis gentil…a des joueurs pour « jouer » au rugby..c est la surenchère en muscu….en performances…et après c est du n importe quoi…si on faisait des contrôle…des vrais contrôles en amateur…je pense qu un paquet de licences seraient déchirées…mais bon..quand tu vois les incidents dans les stades et autour….le mieux c est que la fédé et les ligues fassent l’autruche…

    J'aime 9
    J'aime pas 1
  4. mounfaroun 23 février 2025 at 09h- Répondre

    Il faudrait peut être révisé l’emploi des adjectifs qualificatifs liés de leur utilisation dans le nommage des articles…. Juste comme ça, pour voir, faire moins coin de rue image immonde

  5. RCToulon 23 février 2025 at 10h- Répondre

    Violences, alcools, drogues, justice…c’est l’image de notre société, le sport à tous niveaux n’est pas épargné;