Lors d’un entretien accordé au quotidien L’équipe, le secrétaire d’Etat aux Sports, Thierry Braillard est revenu sur l’affaire des contrôles positifs concernant les deux joueurs du Racing 92: Brice Dulin et Yannick Nyanga.

Selon lui, les agences de lutte contre le dopage doivent communiquer davantage afin d’éviter ce genre de situations. Extrait:

« Comme l’a dit le sélectionneur Guy Noves, il s’agit là de joueurs professionnels, qui doivent savoir que des substances sont interdites, qui sont suivis par des médecins au fait de la liste des produits prohibés. Mais il est vrai que les agences de lutte contre le dopage doivent faire des efforts de formation et d’information à destinations des professionnels de santé, des cadres sportifs, et je crois aussi des efforts de communication envers les sportifs. Tout cela pour qu’on ait vraiment une parfaite connaissance des substances interdites, mais aussi qu’il
y ait un changement de comportement vis-à-vis des compléments alimentaires, dont on sait qu’ils exposent les sportifs à un risque. Je rappelle que le ministère, dans le cadre du plan de prévention du dopage, dont nous présenterons prochainement le bilan d’étape, a mis en place une norme AFNOR afin de certifier les compléments vierges de substances dopantes. Il faut donc avoir la plus grande prudence vis-à-vis de tous ceux qui n’en disposent pas. On n’a pas attendu que Serge Simon pose des questions pour mettre en place des instances. L’Agence mondiale antidopage a vu le jour en 1990, en est à son troisième code mondial, et la France a toujours participé à sa construction, y compris quand Bernard Laporte était secrétaire d’État des Sports 12007-20091. »

Par ailleurs, Thierry Braillard précise que les joueurs professionnels doivent assumer leurs responsabilités et éviter de prendre le moindre risque. Extrait:

« Serge Simon remet en cause le statut de l’higénamine comme produit interdit. C’est un débat d’experts scientifiques qui relève d’une agence indépendante, et non pas de la compétence d’élus de fédérations sportives, même si Serge Simon connaît la question en tant que médecin. LAMA s’est entourée des meilleurs scientifiques pour dresser sa liste. Aujourd’hui, être sportif professionnel, c’est assumer ses responsabilités, y compris en ce qui concerne ces produits. Il ne doit pas y avoir la moindre prise de risques. »