Après trois victoires au compteur lors des trois premières journées, les Toulonnais ne devaient manquer sous aucun prétexte leur rentrée devant leur public, samedi soir, à Mayol. Et ils ne l’ont pas loupée ! Pourtant inhibés en début de match par des Bordelais venus sans complexe, le tracteur varois a mis quasiment une mi-temps à prendre la mesure des visiteurs, avant de les labourer (victoire 42-12). Même si déjà, juste avant la pause, en voyant les Girondins assis sur leur ligne d’en but suite une domination sans partage des Toulonnais en mêlée fermée, on a compris que les protégés de Raphaël Ibanez allaient passer une salle soirée. Assommés par les coups de butoir des Sheridan, Botha et consorts, les joueurs de l’UBB ont cru à une mauvaise blague à l’heure de jeu quand le pilier gauche du RCT est remplacé par Gethin Jenkins, autre golgoth venu des îles britanniques alors que Bakkies Botha cède sa place au guerrier anglais, Simon Shaw. Deuxième round ! Au final, les Toulonnais inscrivent cinq essais, dont une dernière percée tout en puissance du spécialiste local, Mathieu Bastareaud.

De la concurrence à l’ouverture

Si le rugby n’est pas fait que de force, cette dernière sortie des Rouge et Noir prouve une fois encore que, dans le jeu moderne, la masse musculaire peut en revanche résoudre bien des problèmes. Surtout quand l’adversaire du soir ne possède pas la même profondeur de banc. Après quatre matchs, on sait maintenant précisément de quoi sera fait le jeu varois cette saison. Principalement de bourre-pifs et autres plaquages sanglants devant, de quelques éclairs de génie derrière signés David Smith ou Delon Armitage, sans oublier la botte de Sir Jonny Wilkinson qui devrait revenir encore plus tranchante après que l’ouvreur a été sorti contre son gré, samedi dernier. La concurrence avec Fred Michalak amènera aussi le manager Bernard Laporte à les faire cohabiter, voire jouer ensemble. Ce qui devrait donner tout de même quelques étincelles.

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