Le RCT méritait mieux… (BDM)
Le RCT méritait mieux… (BDM)
Le dimanche 24 octobre 2010 à 12:40 par David Demri
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Malgré une domination sur l’ensemble du match, les Toulonnais se sont inclinés 15 à 22 au Stade de France.
Il faisait gris sur Saint-Denis en ce samedi après-midi. La pluie avait copieusement arrosé la pelouse de l’enceinte dyonisienne entre midi et deux.
Alors que le Stade Français Paris avait décidé de fêter les 200 ans de la déclaration d’indépendance de l’Argentine, les Présidents Guazzini et Boudjellal posaient pour la postérité en compagnie de Pierre-Yves Revol, le Président de la Ligue.
Gonzalo Quesada ou encore Simon Mannix étaient présents en tribune, tout comme Manuel Contepomi, le frère jumeau de Felipe.
Le speaker du Stade Français égrenait la composition des Equipes : Wilko remportait la palme à l’applaudimètre (plus ou moins à égalité avec Mathieu Bastareaud) tandis que les spectateurs agitaient les drapeaux roses frappés des éclairs bleus distribués dans l’ensemble du Stade, y compris en tribune de presse !
Et que dire lorsque le trophée de « meilleur public de France » décerné aux aficionados du rose était présenté sur les écrans géants ? Du délire…
Une petite incertitude planait quant à la participation ou non de Gabirieli Lovobalavu : en effet, suivant la météo, le Fidjien aurait été écarté au profit de Dean Schofield.
Image surréaliste à moins d’un quart d’heure du coup d’envoi : trois tracteurs étaient au centre du terrain pour démonter la plateforme sur laquelle eut lieu les spectacles d’avant-match tandis que les deux formations s’échauffaient dans leurs 22 ».
Après le « Paris c’est une blonde » remixé Stade Français, les Ecoles de Rugby de la Région Parisienne finissaient leur tour d’honneur sur le « Champs Elysées » de Joe Dassin.
Il ne manquait plus au décorum que l’arrivée mystère du ballon du match…
Les Doris Girls du Moulin Rouge, toutes de rose (dé)vêtues rentrèrent sur la pelouse dans une chorégraphie rappelant la capture des poulpes en Méditerranée. La porteuse de ballon apparaissait dans une estrade tirée par des esclaves escortés par des Conquistadors roses. La belle, en peu de léopard rose, était montée sur une cage abritant des (vrais) fauves, le tout sur l’air de « 1492 ».
Les deux formations rentraient sur le terrain sur le « Another Brick in the wall ».
Jonny Wilkinson donnait le coup d’envoi face à La Rade si nous étions à la piaule. Le ballon était botté en touche par le Stade. Toulon prenait le ballon mais commettait une faute sur le maul, permettant à Dupuy de tenter son premier tir à la 3e.
Des 30 » en coin droit, le demi-de-mêlée la ratait.
Le Stade français reportait le danger dans le camp Toulonnais mais les Varois se dégageaient tandis que Geoffroy Messina restait à terre. Un bon accueil de ses anciens partenaires (5e).
Le Centre était remplacé sur saignement par Gabby Lovobalavu.
Sur une prise en touche de Juan-Martin Fernandez-Lobbe, Wilko tapait une chandelle. Le rebond trompait un Stadiste et Parisse venait se saisir du cuir alors qu’il était hors-jeu. M. Gaüzère sifflait la première mêlée de la rencontre à la 6e sur la ligne des 40 » des Parisiens.
Pris par le pack, Paris se mettait à la faute et c’était au tour de Jonny W. de tenter une pénalité. Des 45 » droite, le Blond trouvait la cible et le RCT menait 3 à 0 (8e). L’écran vidéo du Stade de France avait beau annoncer un drop, c’était bien une pénalité…
Toujours en souffrance en mêlée fermée, les coéquipiers de Roncero concédaient leur 2nde pénalité sur cet exercice. Un peu avant la ligne des 50 », pratiquement plein axe, Jonny trouvait le poteau qui renvoyait le cuir (11e).
Les Rouge partaient à l’assaut en jouant au large et l’action finissait en touche sur la ligne des 22 ».
Rory Lamont rate un ballon peu évident et Toulon se retrouve sous pression. Juan-Martin Fernandez-Lobbe dégage dans ses 22 » mais est contré. Touche lancer Séb’ Bruno. Toulon se dégage – petitement – par Henjak (14e).
Les Parisiens sont en pleine bourre et campent dans nos 22 ». Felipe Contepomi se met à la faute et pénalité pour les Léopards de la Capitale (16e). Cette fois, l’ancien Joueur de Leicester ne tremblait pas et ramenait les deux formations à égalité 3 partout (17e).
Paris mettait le feu et envoyait du jeu. Duuy jouait vite une pénalité et se retrouvait dans nos 22 ». Le maul se formait et les locaux insistaient au ras. Beauxis se faisait copieusement siffler sur une tentative de drop totalement ratée face aux perches (20e) alors que Geoffroy Messina retrouvait sa place au centre de l’attaque Toulonnaise.
Sur un ballon récupéré par Jonny Wilkinson sur la ligne médiane, un Parisien était pris par la patrouille. Sir Wilkinson prenait le coup de pied : des 55 » en bord de touche droit (23e).
Le tir était tendu et bas mais suffisant pour passer et permettre à Toulon, un peu contre le cours du jeu, de mener 6 à 3 à la 23e.
Le Stade Français ratait le coup de poignard : Rodriguez slalomait et prenait la défense Toulonnaise de vitesse mais se faisait attraper le ballon par l’inévitable Jonny Wilkinson au moment d’aplatir (25e).
Les Joueurs de Cheika ont indéniablement pris le jeu à leur compte et monopolisent le ballon. Toulon ne peut compter que sur sa défense pour endiguer les velléités offensives parisiennes qui balayent le terrain. Mais les passes sont imprécises et souvent en-avant alors que le public se complait de voir et revoir un tampon de Bastareaud sur Lamont…
Juan-Martin Fernandez-Lobbe se met à la faute dans un regroupement face aux perches. Cela ne pardonne pas : Dupuy remet les deux équipes à parité, 6 partout (31e).
Southwell trouve une touche directe à la 34e. Sur le lancer de Sébastien Bruno, Juan-Martin prend le ballon. Séance de pick-and-go et Wilko désaxe en revenant vers la droite. Mais l’Anglais est chassé et surveillé et se faire prendre. Il conserve le ballon et Dupuy décide de tenter la pénalité de 55 » pratiquement dans l’axe (35e).
Le ballon s’élève dans les cieux et retombe derrière la barre transversale. Pour la première fois de la partie, le Stade Français Paris passe devant au score, 9 à 6 à la 35e.
Le pack Toulonnais ne respecte pas les commandements et permet à son adversaire de jouer rapidement un bras cassé. Les Parisiens reviennent dans nos 22 » et obtiennent une nouvelle pénalité pour une position de hors-jeu (40e).
Juste avant la cloche signalant la mi-temps (ils ont du l’enregistrer à Notre-Dame), Dupuy fait venir la voiturette et son tee pour tenter une 5e pénalité des 30 » en bord de touche gauche. Le ballon passe et, logiquement, les protégés du Président Guazzini rentrent aux vestiaires sur le score de 12 à 6.
En cette première période, le Rugby Club Toulonnais n’a pas développé énormément de jeu, se contenant de gérer sa – légère – supériorité en mêlée fermée et de compter sur la botte de Jonny. Mais en se mettant trop souvent à la faute, les Rouge se sont exposés au pied de Dupuy, loin d’être mauvais dans cet exercice.
Les deux équipes revenaient sur le terrain alors que le ciel était encore plus gris.
PSA a fait du turn-over : Lolo Emmanuelli et Davit Kubriashvili cèdent leurs places à Saimone Taumoepeau et Carl Hayman tandis que Geoffroy Messina est remplacé définitivement cette fois par Gabirieli Lovobalavu.
Les Parisiens n’ont rien perdu de leurs intentions offensives durant la pause, Rodriguez tentant un drop à la 43e.
Pour autant, Toulon n’a pas abdiqué, comme en témoigne la belle percée de Rudy Wulf, relayée par Joe Van Niekerk puis Felipe Contepomi. Mais Paris récupère le ballon dans ses 22 » (45e)…
Nouveau changement dans le pack Toulonnais avec la rentrée de Joce Suta à la place de Dewald Senekal alors qu’il fait un froid de gueux à Saint-Denis (46e).
Une averse de pluie très forte s’abat peu après sur les trente acteurs tandis que Jean-Philippe Genevois rentre à la place de Sébastien Bruno (48e).
Les Varois envoient du jeu, encore une fois par l’intermédiaire notamment de Rudy Wulf mais Thierry Brana venu à l’intérieur de Joe Van Niekerk est projeté en touche (49e).
Sur une relance dans nos 22 » de Joe Van Niekerk, Gabby Lovobalavu reste au sol. Le Fidjien a été percuté sans ballon par Bastareaud qui écope d’un carton jaune (52e).
Clément Marienval prend l’aile droite et Thierry Brana sort (53e).
Toulon doit marquer durant ces 10 minutes de supériorité numérique. D’autant que les Parisiens se mettent à la faute sur une touche (54e). Jonny, des 45 » en bord de touche gauche, prend la pénalité.
Dans un silence qui n’égalera toutefois pas celui de Thomond Park la semaine passée, l’artilleur Toulonnais réduit le score 12 à 9 à la 54e.
Dans une impressionnante série de passes à 5 » de la ligne de son propre en-but, Toulon remonte jusqu’à la ligne médiane et obtient une nouvelle pénalité alors que l’on apprend qu’il y a 69.880 spectateurs malgré la pluie et les grèves…
Des 45 » mais cette fois du bord de touche droit, Jonny est trop court : le ballon tombe devant les perches. Les Toulonnais ont bien suivi et récupèrent le ballon dans les 22 » mais le reperdent, le regagnent et le reperdent…. Nouveau turn-over et Juan-Martin Fernandez-Lobbe arrive sur la ligne des 40 ». En-avant d’un parisien et mêlée sur la ligne suscitée (58e).
Enorme poussée des Toulonnais qui récoltent une pénalité face aux pagelles. Le pack Varois a montré qui était le patron. Par contre, que dire de l’attitude de Szarwezki qui donne un coup d’épaule à Jean-Philippe Genevois ? M. Gaüzère appelle les deux talonneurs et ne sanctionne pas l’ancien biterrois…
Revenons-en à notre pénalité. Des 38 » dans l’axe, Jonny the Fox remet la balance à l’équilibre parfait : 12 partout à l’heure de jeu.
Toulon se montre plus entreprenant et plus dangereux. Il faut enfoncer le clou et profiter des quelques secondes de supériorité numérique restantes. Felipe Contepomi tape un petit coup de pied par-dessus qu’il récupère et sert sur sa droite Juan-Martin Fernandez Lobbe. Le ballon finira en touche. Dommage…
Laurent Magnaval rentre à la mêlée (63e) et doit insuffler la fougue et son insouciance dans ce dernier gros quart d’heure.
Les Rouge sont à l’attaque mais se heurtent à une bonne défense parisienne. Rory Lamont reste d’ailleurs à terre tandis que l’action progresse sur l’aile droite. L’arrière Ecossais reprend sa place et Magic Wilko claque un drop à la 67e qui redonne l’avantage aux siens, 15 à 12.
Insatiables, les Varois repartent à l’attaque mais perdent le ballon sur la ligne médiane. Sur une action jouée sur l’aile gauche du Stade Français, Rodriguez est pris sans ballon par Joe Van Niekerk. Le Sud Af plaque dans l’action et M. Gaüzère siffle une pénalité en faveur des Rose qui tapent en pénaltouche (68e).
Toulon défend admirablement bien et Joe Van Niekerk et George Smith projettent Roncero, venu jouer à l’aile, en touche alors que l’Argentin allait marquer (69e).
Rory Lamont est remplacé par Olivier Missoup.
Nouvelle touche pour les Roses et nouvelle défense héroïque des Toulonnais sur les pick and go adverses. Paris ne remporte pas le défi physique dans l’axe mais trouve la faille par l’intermédiaire de Philips qui arrive lancé et qui marque entre Rudy Wulf et Felipe Contepomi… (73e).
La transformation de Dupuy est sur le bord de touche droit à 30 ». Le demi-de-mêlée porte le score à 19 à 15.
Sur le renvoi, le même Philips met le feu et Toulon se retrouve à nouveau sous l’étau Parisien, acculé dans ses 22 ». Cette fois, Beauxis tente un drop qui rentre en frôlant le poteau (75e). Le score est passé à 22 à 15 en 2 minutes…
Le RCT a pris un coup derrière la nuque alors que la pluie a repris abondamment…
Laurent Magnaval alerte Clément Marienval qui est pris près des 22 ». On veut désaxer mais Paris se jette dans le bain de boue.
Pénalité que botte en touche Wilko.
Le maul Toulonnais est contenu par les locaux. Felipe Contepomi tape un petit coup de pied à suivre que récupère Rodriguez qui dégage à la va-vite en touche (78e).
Alors que la pluie tombe avec force, ce sont les Varois qui commettent une faute et stoppent leur chance de marquer…
Paris joue en petits tas la fin de match. Confinés dans leurs 22 », les Rose tiennent et dégagent en touche.
Les Joueurs de la Capitale s’imposent, logiquement, 22 à 15. Toulon prend un point de bonus qui pourra peser lourd en fin de saison.
Tout n’a pas été forcément gris cet après-midi à Saint-Denis. Le Président Boudjellal confiera même au sortir du vestiaire : « cette saison, j’avais dit qu’on viendrait deux fois au Stade de France et que nous n’y perdrions qu’une fois »…
JJG
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Toujours pas de trois quart et de patron
des lignes arrieres!!