Les flibustiers du RCT ont encore frappé. Armés de leur pagaie – du moins quand ils arrivaient à la garder en main –, les Toulonnais ont surfé pendant neuf kilomètres, hier matin, sur la rivière de La Guisane, non loin de Serre Chevalier (05). Une activité aussi physique que ludique, parfaitement dans l’esprit recherché par Philippe Saint-André pour ce stage d’oxygénation. « Le but est d’apprendre à vivre ensemble. De donner les règles de vie, de voir aussi ceux qui ont plus de difficultés dans les moments difficiles. »

Du radeau de la méduse…

Les choses sérieuses, elles, ont réellement commencé hier. Dans l’eau fraîche de La Guisane. Parlez-en à Olivier Missoup, Christophe Samson, Jean-Philippe Genevois, Kris Chesney, Andre Pretorius ou Christian Loamanu dont le rafting a fini gorgé d’eau… « On nous a percutés », tentait de se défendre Christophe Samson. À moins que le poids de l’embarcation y soit pour quelque chose… Bref, la jambe en bois attendra. Les Caraïbes aussi. Un record de lenteur presque battu par le « radeau de la méduse » composé de l’encadrement (Philippe Saint-André, Pierre Mignoni, David Fraisse, Tom Whitford et le médecin Jean-Baptiste Grisoli). « Je crois que nous avons buté sur toutes les pierres de la rivière, s’amusait David Fraisse. Nous n’en avons pas manqué une seule! »

À la pirogue polynésienne

David Smith, lui, a fait parler ses origines samoanes. Dernier arrivé au stage, tard lundi soir, à cause d’une panne automobile, l’ailier a dompté la rivière. Parti dans le bateau de tête, l’ancien de la franchise des Western Force (Super 15), associé à Fabien Cibray, David Orioli, Thomas Sonetti, Sébastien Frou et Steffon Armitage, a effectué la descente en moins de trente-huit minutes. Et de prendre ainsi la tête du petit challenge instauré par PSA. Car c’est l’une des nouveautés de cette année. Afin d’amener de « l’émulation », le manager sportif a mis en place une sorte de mini-Jeux Olympiques.

Au programme, six épreuves. Le rafting donc, mais aussi la course d’orientation, une randonnée mi-VTT mi-course à pied, un peu de lutte, un poil de tir à la corde et un duel de basket face à une dream team composée du staff technique. « On cherche à les faire communiquer, explique le manager sportif. On a créé des groupes mixtes, pour éviter les clans. Nous avons quatorze nouveaux joueurs, et même si notre préparation est longue, nous devons faire en sorte que la mayonnaise prenne rapidement. »

Pour cela, rien de mieux que laisser les différentes équipes (de six joueurs) se dépatouiller boussole à la main pour une course d’orientation pleine de piment. Et de transpiration. Autour du village de Villeneuve, les Toulonnais ont souffert. Dix kilomètres de course, avec un dénivelé de 350 mètres, et six balises à valider. Un exercice difficile, alliant force physique et réflexion. Donc la communication. Encore et toujours. Le maître mot de ces cinq jours à la montagne. Au frais. Tous ensemble.

Source Var Matin