Le Racing 92 a remporté le duel étouffant contre Toulon

Le Racing 92 a remporté le duel étouffant contre Toulon

Le dimanche 10 avril 2016 à 20:05 par David Demri

4 Commentaires

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Carter_Masoe_celebrations_rdax_658x370_80Dans une ambiance extraordinaire au stade Yves-du-Manoir, les Ciel et Blanc ont décroché la première demi-finale de Champions Cup de leur histoire (19-16). Fin d’hégémonie pour Toulon, qui ne sera pas sacré une quatrième fois champion d’Europe.

En baisser de rideau d’un week-end de Coupes d’Europe exceptionnel, l’affiche promettait un final époustouflant, un dernier quart d’ambitieux entre le triple champion d’Europe et le rival Ciel et Blanc, tant attendu à ce niveau. Il ne pouvait en rester qu’un. Ce sera donc le Racing 92, qui a remporté un duel étouffant face au RCT, qui abandonne là un titre qu’il a remporté ces trois dernières saisons.

Rarement un quart de finale européen n’était parti aussi fort, donnant le ton sous le soleil accueillant de Colombes. Les tribunes, combles comme jamais, s’époumonent après dix secondes de jeu et une première pénalité déjà offerte à Dan Carter, l’homme de la situation.

On a très vite craint le pire pour Toulon, car la troisième minute n’est pas écoulée que Juan Imhoff intercepte une passe de Mermoz et relance sur 80 mètres pour une banderille trop tôt plantée. La réponse toulonnaise, déjà impérative, intervient au bout d’une action lumineuse et quelques temps forts. Le choix de Bernard Laporte d’aligner Charles Ollivon est payant (10-7, 10e) après une brèche ouverte par Tuisova.

L’image est plutôt rare alors on signale ce drop manqué de Carter, perturbé par les rafales tourbillonnantes et la défense efficace des Toulonnais, qui subissent. Le combat se déroule dans leur camp mais ils retrouvent cet acharnement défensif qui leur vaut d’être encore en course après un quadruplé insensé face au Racing 92.

Sans Szarzewski ni Alexandre Dumoulin, sortis blessés, les Racingmen reculent et partent à la faute. Mais ni Delon Armitage de loin, ni Jonathan Pélissié, ni Dan Carter ne trouvent la cible. Le demi de mêlée toulonnais, dans l’axe, finit par remettre les deux clans dos à dos juste avant la pause (10-10).

Un chassé-croisé s’organise au retour des vestiaires, mais Dan Carter, boitillant, laisse les tirs au but à Maxime Machenaud qui en deux tentatives refait passer les siens devant (16-13, 51e).

Toulon se retrouve encore au coeur d’une bataille étouffante, où le moindre essai fait tourner le sort d’un match, où sa très grande expérience dans la compétition peut faire la différence à tout moment. Le Racing 92 ne veut, lui, pas revivre le cauchemar du quart de l’an passé, sur cette même pelouse, face aux Saracens (11-12). Et les deux équipes se livrent sans compter.

Le public déchaîné donne un supplément d’âme, chaque ballon grappillé est l’occasion de s’enflammer, chaque plaquage raté, chaque espace trouvé fait vibrer la foule. Et chaque tentative face aux perches est un moment déterminant. Pélissié s’exécute. La dernière demi-heure sera à l’étuvée (16-16, 59e) comme ces longues minutes passées sous les poteaux des Toulonnais, qui finissent par récupérer la balle.

La lutte est acharnée jusqu’au bout, Delon Armitage puis Machenaud, face aux perches, laissent le suspense entier en manquant leur coup de pied, le Francilien manquant une véritable balle de match entre les pieds à cinq minutes du terme.

Il a exactement la même deux minutes plus tard, un peu plus près, après une faute de Chilachava. Une marée Ciel et Blanc explose lors que la balle trouve sa cible, en plein coeur des Toulonnais. Il ne reste pas deux minutes, les dernières de Toulon avec la couronne de Champion d’Europe sur la tête.

Le Racing 92 sera peut-être son successeur à Lyon le 14 mai prochain. Il jouera sa place au Grand Stade dans quinze jours à Nottingham face à Leicester.

Source: epcrugby.fr

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4 Commentaires

  1. papapduvar 10 avril 2016 at 20h- Répondre

    c’est vraiment pas eux qui on été bon , mais bien nous qui sommes mauvais sur ce match !!

  2. messieursàdixmettre 10 avril 2016 at 20h- Répondre

    Mauvais non, mais on dirai qu’ils en voulaient plus, plusieurs joueurs ont eu du mal, Giteau, Mermoz, Chila et surtout Pélissier qui n’a pas l’étoffe d’un buteur, sauf à 30 m face aux poteaux, et encore il en râte parfois. Ce jour, il est à 60 % de réussite, c’est trop pauvre, lui depuis son retour il est très en dessous, mou, lent pour sortir les ballons des rucks , Le manque de buteurs cette année nous fait grand défaut, travaille-t il les coups de pieds?
    Je ne comprends pas pourquoi Giteau frappe les balles de renvoi , avec les adducteurs en souffrances….

  3. messieursàdixmettre 10 avril 2016 at 20h- Répondre

    L’an prochain MB fera les mm conneries que cette année, faire des matchs avec l’hémisphère sud , envoi de joueurs au Seven, prendre des joueurs au cv bling bling, et d’autres que l’on ne sait pas, cette année cela nous a couté très cher. Mais je reste convaincu qu’on parlera de nous avec des victoires magnifiques

  4. Lou Papet 11 avril 2016 at 08h- Répondre

    Au vu des stats d’ESPN ce match a vraiment été équilibré à tous les niveaux comme rarement:

    http://www.espn.co.uk/rugby/matchstats?gameId=271531&league=271937