Le psychologue de Provale trouve les propos de Romain Ntamack trop « forts »
Le psychologue de Provale trouve les propos de Romain Ntamack trop « forts »
Le lundi 1 avril 2024 à 10:22 par David Demri
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Récemment, l’ouvreur international Français Romain Ntamack a remis en cause l’accompagnement psychologique des joueurs du rugby professionnel.
C’est via le média BRUT que l’ouvreur du XV de France a tiré la sonnette d’alarme. Extrait:
« Il y a forcément des améliorations par rapport à son époque mais je trouve qu’il y a pas mal de retard à l’allumage. Il y a beaucoup de joueurs qui sont en situation compliquée mentalement à cause de périodes compliquées dans la vie privée ou sur le terrain avec des périodes sans jouer. Je trouve qu’il n’y a rien de mis en place pour leur permettre d’avoir une épaule sur laquelle s’appuyer. »
Via Midi Olympique, le psychologue de Provale, Valentin Insardi a réagi.
Il indique ne pas être d’accord avec les propos de Romain Ntamack.
Il estime que les propos tenus par l’ouvreur Français sont trop forts. Extrait:
« Les propos de Romain étaient assez forts, il y a quand même des choses qui sont mises en place. Elles ne sont peut-être pas encore suffisantes aujourd’hui, je le reconnais, mais on va dans le sens d’une prise en compte de la santé mentale des joueurs. »
Le psychologue poursuit. Extrait:
« Au sein des clubs, on parle surtout de préparation mentale qui vise une forme de bien-être, mais avant tout la performance. Les joueurs qui viennent nous voir ne se sentent pas entendus souvent parce qu’ils échangent avec les médecins qui sont pris avec la dynamique du club et dans le staff. Ce n’est pas une généralité, mais ce sont les retours que l’on a des joueurs.
Un centre de formation qui était très inquiet pour un jeune joueur avait pris contact avec moi. L’idée est de travailler avec les clubs. »
Dans la foulée, il explique pourquoi la dépression est un problème à prendre très au sérieux. Extrait:
« Quand on se casse une jambe ça se voit, on ne peut pas faire autrement. Quand on souffre de dépression ou d’angoisse ça ne se voit pas forcément. C’est difficilement représentable et la perspective temporelle de guérison dépend de chaque joueur.
Les joueurs sont souvent touchés par la dépression, l’angoisse et les addictions. Souvent, ce sont des choses qui sont en lien. La dépression est parfois en lien avec des angoisses, les addictions c’est souvent pour apaiser des angoisses. Le but est d’accompagner les joueurs pour que cette souffrance soit supportable. La faire disparaître, ce serait très ambitieux. Je ne suis pas sûr que l’on peut faire disparaître la souffrance. »
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