Le président de Montauban tire la sonnette d’alarme
Le président de Montauban tire la sonnette d’alarme
Le jeudi 12 mai 2022 à 8:45 par David Demri
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Ce lundi après-midi, plus de 500 supporters de Montauban sont venus à Sapiac rendre hommage à Kelly Meafua, décédé samedi dernier après avoir chuté dans le Tarn depuis un pont.
L’entraineur de Montauban, David Gérard a exprimé sa vive émotion. Extrait:
« Il lançait des fuck 150 fois par jour. Il ne prenait rien au sérieux. C’était un enfant, un enfant de 31 ans qui faisait toutes les conneries qu’il pouvait faire. Je le vois encore dans ma tête en train de se foutre de notre gueule. Tout était un jeu pour lui. Jusqu’à ce que le dernier devienne un drame…«
Jean-Claude Maillard, le président de l’US Montauban a évoqué un joueur au grand coeur. Extrait:
« Il me demandait des acomptes et je savais où ils partaient. Pour sa maman et ses quatorze frères et sœurs aux Samoa. Il avait un si grand coeur qu’on ne pouvait que l’aimer. »
Pour sa part, le pilier Christopher Vaotoa qui a essayé de sauver son ami de la noyade n’a pas pu se déplacer pour cet hommage, encore très choqué par ce drame.
David Gérard explique vouloir accompagner son jeune joueur dans cette période très délicate. Extrait:
« Il a été mis en sécurité sur une digue au milieu du Tarn avant d’être amené aux urgences. Il était en état d’hypothermie après avoir passé un moment dans l’eau. Ce minot a besoin d’aide et on va l’accompagner, comme tous ceux qui ont été touchés par cet événement. On sera là pour eux. J’ai perdu un mec, je ne veux pas en perdre deux. »
Dans la foulé, le président de Montauban, Jean-Claude Maillard appelle le monde de rugby à plus de vigilance. Extrait:
« Le rugby a fait d’énormes progrès pour protéger l’intégrité physique des joueurs, mais il reste encore beaucoup à faire pour assurer la santé des joueurs en dehors des matches. J’ai été un président insuffisamment conscient du fait qu’après le match des choses se passent, et qu’elles peuvent être dangereuses. Nous devons faire des efforts (…) Il faut essayer de comprendre ce qu’il s’est passé et en tirer les leçons. Il ne faudra pas oublier de le faire, car ce qui s’est passé à Montauban s’est déjà passé à travers le monde et se reproduira. »
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