Règles : Question d’interprétation (Rugbyrama)
Règles : Question d’interprétation (Rugbyrama)
Le samedi 10 juillet 2010 à 11:11 par David Demri
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Pas de révolution : le rugby international et donc français ne verra pas de nouvelles règles s’appliquer pour la saison à venir. Les équipes de Top 14 et de Pro D2 devront toutefois se discipliner. Et s’adapter. Les arbitres l’ont expliqué aux entraîneurs lors d’une rencontre lundi à Toulouse.
Dans une interview accordée à notre site juste avant le match du XV de France en Afrique du Sud il y a un mois, Joël Jutge avait posé le cadre : « C’est en fait une application plus stricte de la règle, nous avait-il expliqué. Il y a un consensus général pour dire qu’il faut aller vers plus de rigueur. Depuis deux ans, nous récompensions le joueur qui était debout, venu gratter le ballon pour le récupérer. Aujourd’hui, il peut toujours le faire mais sous certaines conditions : il est obligé de montrer très clairement qu’il a lâché à un moment donné le plaqué. » Ce principe a été répété aux entraîneurs lundi à Toulouse. Qui n’ont pas tous apprécié ce changement, à l’image du manager du Stade toulousain Guy Novès. « Cette nouvelle règle est nocive car il sera pratiquement impossible de pouvoir récupérer le ballon au sol. Le fait de favoriser le plaqué incitera désormais les joueurs à passer par le sol. Tout cela me fait penser au XIII et à la règle des tenus ». La sévérité sera accrue également en ce qui concerne les soutiens offensifs sur les pick and go. « Tous les joueurs venant soutenir leur partenaire sur du pick and go devront faire l’effort de se retirer sinon ils seront pénalisés », a averti Joël Jutge. Rien de nouveau encore, mais les joueurs devront prendre bien garde à se remettre sur leurs appuis quand ils sont au soutien.
L’arbitrage de la mêlée fermée n’a pas satisfait la DTNA l’an passé. Alors elle a mis l’accent là-dessus cette année. Là encore, on se dirige vers plus de rigueur. « Les quatre commandements devront systématiquement être plus lents et séparés », a assuré Jutge aux entraîneurs de Top 14 et du Pro D2. L’équipe qui tentera d’anticiper ces commandements sera toujours sanctionnée d’un coup franc. Mais dans la limite de deux fois seulement. Au-delà, elle sera pénalisée. On ne devrait donc plus voir cinq ou six coups francs d’affilée sur mêlée. Concernant les essais de pénalité, l’ancien arbitre international a rappelé qu’il faut « normalement qu’une certaine chronologie soit respectée. L’arbitre doit d’abord siffler une pénalité puis donner un carton. L’essai de pénalité ne doit être qu’un recours ». Didier Méné a précisé qu’un maximum d’intransigeance serait demandé : « Quand vous avez un pilier qui se met sciemment à la faute, l’arbitre doit non seulement accorder l’essai de pénalité mais aussi sortir le carton jaune ». Ce secteur ne devrait pas manquer d’être travaillé dans les clubs cet été…
Compte tenu des polémiques nées lors des dernières phases finales du Top 14, la question de la vidéo a été largement évoquée par les entraîneurs lundi. Le manager du RCT Philippe Saint-André, touché par le problème en demi-finale contre Clermont, a ainsi proposé que « le capitaine puisse, une ou deux fois dans la partie, demander à l’arbitre d’avoir recours à la vidéo ». La position de la DTNA sur ce sujet est d’abord de « faire confiance aux hommes, arbitre de champ et juges de touche ». Mais des changements d’interprétations sont prévus là-aussi : « Ce qui va changer cette saison par rapport aux polémiques de la fin de la dernière, c’est que nous allons demander aux arbitres de n’accorder l’essai que quand ils seront certains d’avoir vu le ballon aplati dans l’en-but par le joueur », a indiqué Didier Méné.
Bref, il s’est surtout agi d’une mise au point lundi à Toulouse. Et les entaîneurs en sont sortis satisfaits semble-t-il, à l’image du coach rochelais Serge Milhas : « Rien n’est compliqué dans ce qu’on nous a expliqué, il faut juste s’adapter, résumait-il dans Midi Olympique. Les objectifs sont clairement définis. Après, nous sommes des professionnels… Mais au moins, on sait où on va. S’il n’y a rien de très nouveau, c’est essentiel de programmer ce genre de réunions ».
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