C’est une résurrection. Après quatre décennies d’absence, la marque française Hungaria revient. Et signe un retour en force en s’offrant le champion d’Europe de rugby en titre. La saison prochaine le RC Toulon évoluera en Hungaria.

Une offensive qui ne se limite pas à l’ovalie. Ce week-end, le Sluc, le club de basket de Nancy, officialisait son contrat avec l’équipementier pour quatre années. Hungaria sera aussi la saison prochaine l’équipementier du Stade de Reims qui évolue aujourd’hui en Hummel, en Ligue 1 de football.

Créée en 1931 par les frères Pradet, qui avaient installé leurs usines près d’Orléans, la marque française s’est distinguée par sa confection de ballons et chaussures de sports. Les fondateurs ont donné le nom Hungaria en référence à l’équipe de football hongroise, qui a connu ses heures de gloire dans l’après-Guerre. Des années 1950 à 1970, Hungaria a ainsi équipé nombre d’équipes et de champions de football, de rugby mais aussi d’athlétisme et de cyclisme.

Les propriétaires de la marque n’ayant pas trouvé de successeur, ils ont cédé la marque en 1976. Adidas l’a alors acquise sans l’exploiter. Aujourd’hui, la marque est relancée par Pierre Arcens, ancien directeur chez Adidas entre 1993 et 2001. L’homme a également implanté la marque Burrda Sport en France et en Belgique avec sa structure Sports Marketing to Business. C’est aussi cette structure qui est derrière la société française Hungaria Distribution.

Pierre Arcens a construit ce projet Hungaria et trouvé les partenaires. Avec le Sluc, Hungaria réalise les équipements de l’équipe première, mais propose aussi au club de développer une offre de réplicas et travaille avec ses joueurs pour améliorer ses produits.

Surtout, cette relance multisports cible les clubs amateurs. Car si elle est en train de créer une ligne lifestyle, la marque arrive avant tout sur le marché avec une offre de personnalisation en ligne des équipements pour les sports d’équipe. Sur son site, Hungaria met en avant son logiciel et son application, réalisés avec l’agence Being, pour des commandes à partir de cinq tenues.

Elle s’appuie ensuite sur un réseau de spécialistes de la relation avec les clubs en France et au Benelux pour livrer ses produits en trois semaines. Un service sur lequel semble largement miser la marque pour gagner des parts de marché : elle a déjà placé des publicités pour présenter celui-ci dans les journaux sportifs.

Source: fashionmag.com