Lors d’une énième interview accordée à Rugbyrama, le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme pour exprimer les difficultés financières rencontrées par son club en cette période de crise.

Ce-dernier indique que le Stade-Toulousain va cumuler un manque à gagner de 10 millions d’euros d’ici à la fin du mois de décembre.

Il précise d’ailleurs que suite au match contre le Rugby Club Toulonnais qui s’est joué ce dimanche soir devant seulement 1 000 supporters, le club va devoir rembourser ses abonnés à hauteur de 100 000 euros. Extrait:

« Pour faire simple: avec les deux matches à 5.000 (contre La Rochelle puis l’Ulster) et une jauge à 1.000 jusqu’à fin décembre, cela revient à un manque à gagner, en terme de chiffre d’affaire sur les matches, de plus de 10 millions d’euros. C’est énorme. Sans compter que, sur les 2.500 partenaires, on ne peut donc pour le moment en contenter que 1.000. Là encore, le manque à gagner est énorme. Tout comme la billetterie puisque les 4.400 abonnés représentent 1 million d’euros de recettes. Sur ce match de Toulon, on va devoir rembourser 100.000 euros de notre poche. »

Il explique dans la foulée l’absurdité de mettre en place une jauge de 1 000 supporters dans un stade de 35 000 places. Contre Toulon, c’est un siège sur 19 qui était occupé.

Il ne comprend pas pourquoi l’Etat n’autorise pas les jauges proportionnelles. Extrait:

« Devoir faire des choix arbitraires, comme pour ce match face à Toulon, me blesse profondément mais ce serait une grave erreur de gestion de ne pas le faire. Concernant les solutions, nous allons être vigilants sur des zones plus permissives. La question de délocalisation peut se poser, même sur Toulouse si les jauges proportionnelles sont acceptées. La jauge en valeur absolue est une aberration: face à Toulon, nous avons, par exemple, un siège sur dix-neuf qui va être utilisé. Il faut évidemment réfléchir à l’après. On peut être compréhensifs mais les incidences financières vont nous amener dans des considération vitales si on ne nous aide pas. »

Pour conclure, Didier Lacroix indique que les préjudices sur les finances du clubs sont désormais abyssaux et mortels. Extrait:

« Quand les joueurs sont à l’arrêt, le chômage partiel est efficace dans la mesure où cela permet aux clubs de mettre un frein sur leur dépense majeure, qui est la masse salariale. Là, le problème, c’est que cette masse salariale tourne à plein et qu’on n’a plus de recettes. On a déjà fait appel à l’État lorsque la jauge était à 5.000. Les préjudices sur nos finances sont exponentiels: ils sont gravissimes à 5.000, catastrophiques à 1.000 et, à huis clos, ils sont abyssaux et mortels. »