L’ailier international Sud-Africain du Rugby Club Toulonnais, Cheslin Kolbe s’est confié via le journal L’équipe.

Ce-dernier explique dans un premier temps ressentir une forte attente autour de lui depuis son arrivée au Rugby Club Toulonnais.

Il est conscient de cette forte attente mais rappelle être un humain et ne pas être capable de toujours réaliser de grands matches. Extrait:

« Avant tout, j’aimerais rappeler que je ne me suis jamais mis au-dessus des autres. Je ne me vois pas plus grand que je ne suis. Et je continuerai comme ça. J’ai senti le poids de l’attente des gens, beaucoup de pression. J’ai fait en sorte de transformer ça en énergie positive. Oui, on attend de moi des performances chaque semaine. Moi aussi, c’est ce que j’envisage. C’est ça être un joueur pro, je l’accepte. Mais je suis humain, je ne ferai pas tout le temps des grands matches. »

Dans la foulée, il précise ne pas avoir de coach mental et tout faire à l’instinct. Il explique pourquoi. Extrait:

« Non, je fais tout d’instinct. Quand je suis face à une situation, j’en fais le tour, puis je trouve une solution. J’ai travaillé avec un tas de coaches par le passé, j’ai appris d’eux. Finalement, il faut aller vers ce qui te rend heureux, ce qui apporte de l’harmonie. Et ne jamais oublier de relativiser, savoir prendre de la hauteur plutôt que de se focaliser sur sa mésaventure personnelle. Il faut savoir pourquoi on fait ça, s’en souvenir. J’ai une vie assez simple : une famille, des enfants, des responsabilités. Je ne me complique pas avec d’autres considérations. Je ne cherche pas la fantaisie ou à être différent des autres. Je m’efforce juste d’être moi. Et à respecter l’environnement où je suis, à Toulon ou avec les Springboks. Je me respecte moi-même et je respecte mes pairs. »

Aussi, Cheslin Kolbe raconte avoir traversé une période très délicate la saison dernière, lorsque le RCT était lanterne rouge du Top 14.

Très affecté par la mauvaise passe traversée par le RCT, Cheslin Kolbe a alors décidé de se rendre dans le bureau du président Bernard Lemaître pour se confier à coeur ouvert. Selon L’équipe, il aurait pleuré lors de cet entretien. Extrait:

« En arrivant à Toulon, j’ai vu que les choses ne se déroulaient pas comme le club aurait voulu. Je débarquais comme nouveau joueur. Le club était en bas du classement. Il y avait des tensions avec les supporters. On n’avait pas envie de sortir dans la rue, pour éviter de s’exposer aux regards. Un jour, je suis allé dans le bureau du président Bernard Lemaître et de Franck Azéma. Je leur ai dit ce que je ressentais. Je voyais le potentiel qu’on avait avec les joueurs, les infrastructures et les équipements. Pourtant, ça n’allait pas. Je me suis ouvert à eux car il fallait trouver une solution. Je sentais que les joueurs avaient peur de faire certaines choses, de s’exprimer et d’être eux-mêmes. Il y avait un malaise, même quand certains entraient dans le réfectoire pour déjeuner. Il fallait que cette équipe se sente plus à l’aise, ait envie d’échanger. Que les joueurs soient heureux d’être ensemble. »

Pour conclure, Cheslin Kolbe affirme ne pas avoir eu honte de pleurer pendant cet entretien, bien au contraire. Extrait:

« Il n’y a aucune honte à exprimer ses émotions, à les libérer. On pleure tous quand on en ressent le besoin. C’est ce que j’ai ressenti ce jour-là. J’étais moi-même et j’en suis heureux. Ce n’était pas calculé, j’avais besoin de me débarrasser d’un tas d’émotions. Après, je me suis senti mieux, plus détendu, plus lumineux. »