Arrivé au Rugby Club Toulonnais cet été en provenance de Rennes (Fédérale 1), le jeune ailier Gaël Dréan a déjà réussi à se faire une place au sein du collectif Toulonnais.

Ce-dernier était titulaire contre Clermont dimanche soir à Mayol et a inscrit le premier essai de sa carrière en Top 14.

Interrogé dans les colonnes du journal régional Var-matin, Gaël Dréan explique que personne ne croyait vraiment en lui.

Il explique comment, petit à petit, il a réussi à gravir les échelons. Extrait:

« J’étais trop petit. Je ne ressemblais à rien et, vers 14/15 ans, j’ai été gentiment écarté de la sélection Bretagne. Je n’avais pas le niveau pour jouer plus haut. Quand tu as 18 ans, que tu évolues à Lorient, tu ne te fais pas d’illusion. Ce n’est même pas une option.

J’ai vécu à Lorient jusqu’à mes études. Là, pour ma licence Staps, j’ai filé à Brest. J’étais en troisième année chez les juniors, en R1. Puis j’ai commencé à jouer en universitaire et des mecs de Plouzané m’ont proposé de venir en Fédéral 3. Mais je ne pensais jamais être au niveau.

Je fais alors ma première feuille de Fed 3 à 18 ans. C’était un rêve. Après cette saison, j’ai voulu tenter de voir si je pouvais avoir des propositions en Fédérale 2. Mais, malgré les quelques articles dans la presse, mon téléphone sonnait à peine. Et c’est finalement Jean Lesacher, qui bosse à la com’ de Rennes, qui a parlé de moi au REC. »

A Rennes, tout s’est rapidement emballé pour lui grâce à la direction du club qui souhaitait lui donner de la visibilité. Extrait:

« J’espérais faire une ou deux feuilles dans la saison, car je me sentais très loin de tous les ailiers… Les dirigeants voulaient me permettre de me développer et me donner de la visibilité. Alors j’ai fait le Howard Hinton à Tours avec les “Seventise » et j’ai été champion de France. Le téléphone a commencé à sonner. Des clubs de Pro D2 étaient intéressés. Et finalement, le RCT s’est positionné. »

Lorsqu’il est contacté par le Rugby Club Toulonnais, Gaël Dréan hésite dans un premier temps, se demandant s’il allait réellement avoir sa chance.

Finalement, après un échange avec Pierre Mignoni et Franck Azéma, il décide de donner son accord et il ne le regrette pas. Extrait:

« Je ne savais pas à quelle sauce j’allais être mangé. N’était-il pas préférable d’aller faire des feuilles en ProD2? C’était un peu le bordel dans ma tête, jusqu’à ce que Franck Azéma et Pierre Mignoni m’appellent pour m’expliquer ce qu’ils souhaitent faire de moi. Ca m’a rassuré, je ne partais plus dans l’inconnu. Si j’avais refusé par peur de quitter la maison, je n’aurais plus pu me regarder dans une glace. J’aurais adoré faire 10 ans de rugby en Bretagne, mais je n’aurais jamais su jusqu’où je pouvais aller… »

Pour conclure, Gaël Dréan explique que nombreux sont les joueurs meilleurs que lui en Fédérale à ne pas avoir eu la chance d’avoir sa visibilité pour percer. Extrait:

« J’ai vu des mecs bien meilleurs que moi qui n’ont jamais eu l’opportunité. Si tu sors trop tôt du système et que tu n’as pas un coup de chance… Je pourrais encore être en Fédérale 3, sans imaginer qu’un club d’un niveau supérieur puisse s’intéresser à moi. »