Après neuf journées, Toulon s’affirme comme l’une des équipes les plus offensives du Top 14 avec treize essais et deux victoires bonifiées. « Autant d’essais, ça veut surtout dire qu’on a un projet de jeu ambitieux pose Pierre Mignoni, l’entraîneur adjoint, pas peu fier de voir Mayol reprendre du plaisir. On ne veut pas jouer comme des vieux de cinquante ans. L’idée, c’est que les arrières proposent du jeu avec et sans ballons, mais ça demande beaucoup de travail ». Le centre Geoffroy Messina savoure le changement : « L’an passé, on ne posait pas assez de problèmes lorsqu’on attaquait. Cette année, on envoie plus de jeu ».

Toulon restera toujours Toulon
Sur le papier, le beau jeu pourrait donc s’inviter durablement à Toulon, d’autant que l’ancien demi de mêlée estime que son « équipe n’est qu’à 70 % de ses possibilités ». Sauf que la réputation du club au brin de muguet n’est pas prête de voler en éclat, surtout avec l’arrivée de Bernard Laporte, qui se concentre avant tout sur la conquête : « Si on ne gagne pas les ballons, on ne peut pas envoyer la balle vers l’arrière ». Messina confirme : « Il nous rappelle sans cesse que c’est le plus important ». Van Niekerk et ses camarades guerriers ont donc de beaux jours devant eux dans le Var. D’ailleurs, si Bakkies Botha est venu sur la rade, ce n’est pas pour faire des passes. « Toulon, c’est avant tout la mêlée » resitue Mignoni. Contre Agen samedi à 14 h 15, les deux écoles peuvent faire encore bon ménage.

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