Le gros coup de gueule de Grégory Alldritt : « Ca me ferait chier de jouer la Challenge Cup ! »

Le gros coup de gueule de Grégory Alldritt : « Ca me ferait chier de jouer la Challenge Cup ! »

Le vendredi 18 avril 2025 à 23:58 par David Demri

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Le temps des conquêtes européennes paraît bien lointain sur la côte Atlantique. Deux fois champions d’Europe en 2022 et 2023, finalistes malheureux du Top 14 la saison dernière, les Maritimes traversent aujourd’hui une zone de turbulences aussi inattendue que préoccupante.

À six journées de la fin de la saison régulière, le Stade Rochelais n’est plus que l’ombre de lui-même : il reste sur neuf rencontres sans la moindre victoire en Top 14. Une spirale négative qui le fait dangereusement glisser vers le bas du classement, loin des ambitions initiales.

Depuis le 4 janvier, date de leur dernier succès face à une équipe toulousaine rajeunie (22-19), les hommes de Ronan O’Gara n’ont plus goûté à la victoire. Huit défaites et un match nul sont venus noircir un bilan qui inquiète autant qu’il interroge. Incapables d’enrayer cette dynamique, les Jaune et Noir ont vu leur élimination précoce en Champions Cup (dès les huitièmes, battus d’un point par le Munster à domicile) ajouter une dose d’amertume à une saison qui vire à la désillusion.

Une attaque en panne, une défense friable

Si le Stade Rochelais a longtemps bâti ses succès sur une conquête solide et une défense hermétique, ces fondations semblent aujourd’hui fragilisées. Offensivement, la production est en berne. Défensivement, les absences et le manque de maîtrise ont souvent laissé la porte ouverte aux adversaires, parfois plus opportunistes que dominants.

La confiance, moteur essentiel de toute formation de haut niveau, semble s’être évaporée. Et avec elle, cette capacité à gérer les temps faibles ou à se montrer décisif dans les moments-clés. À l’image du nul concédé à domicile contre Castres, ou des défaites sur le fil contre Clermont ou Montpellier, La Rochelle donne aujourd’hui l’impression d’une équipe qui doute.

O’Gara en première ligne

Dans ce contexte difficile, le manager irlandais Ronan O’Gara s’expose en première ligne. Présent depuis 2019, promu manager en 2021, il incarne autant les succès passés que les difficultés actuelles. Moins loquace en conférence de presse, visiblement affecté par la situation, l’ancien ouvreur du XV du Trèfle a reconnu la gravité du moment dans sa chronique pour l’Irish Examiner. « Il ne reste plus six matchs, il en reste un », a-t-il lancé, en référence à la prochaine réception de Bayonne, présentée comme une première « finale » pour éviter de sombrer.

S’il salue l’investissement de ses joueurs, O’Gara n’élude pas ses responsabilités. Son management, longtemps salué pour sa rigueur et sa capacité à tirer le meilleur de son groupe, semble aujourd’hui mis à rude épreuve par la lassitude mentale et l’usure d’un effectif qui a enchaîné les campagnes à haute intensité.

Un maintien à assurer

Actuellement 10e du classement, La Rochelle n’a mathématiquement pas dit adieu aux phases finales. Mais la réalité du terrain, elle, pousse à revoir les ambitions. Le spectre du maintien, jusque-là tabou, commence à se dessiner en filigrane. D’autant que la concurrence directe, à commencer par des clubs comme Perpignan, Pau ou Montpellier, montre une capacité de réaction que La Rochelle peine à reproduire.

La réception de Bayonne ce samedi s’annonce donc comme un tournant. Une victoire redonnerait un peu d’air et de confiance. Un nouvel échec, en revanche, plongerait un peu plus le club dans une crise ouverte, où même l’un des projets les plus solides du rugby français pourrait vaciller.

Interrogé via Sud-Ouest, le troisième ligne et capitaine du Stade Rochelais, Grégory Alldritt n’a pas mâché ses mots.

Il explique en avoir clairement marre de cette situation et espère renouer avec la victoire dès ce samedi contre Bayonne.

Il indique également ne pas vouloir jouer la Challenge Cup la saison prochaine, mais la Champions Cup. Pour cela, il faudra que La Rochelle termine dans le top 7. Extrait:

« On en a marre. Marre que les équipes viennent à La Rochelle pour gagner. On a montré qu’on était fébriles, qu’il y avait la place de gagner, ici, à Deflandre. Ça me fait mal. C’est la première année que j’ai ce sentiment. On a souvent été très costauds, Deflandre a souvent été imprenable. Cette saison, ce n’est pas le cas. 

J’espère juste qu’on continuera de grandir et qu’on ne descendra pas d’un niveau la saison prochaine. Quand tu as joué trois finales de Coupe d’Europe, que tu as été deux fois champion de Coupe d’Europe, avec tout le respect que j’ai pour cette compétition, ça me ferait chier de jouer la Challenge Cup. »

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1 Commentaire

  1. ALBALA (dit JO ) 19 avril 2025 at 09h- Répondre

    une équipe qui se retrouve 10 ème sur 14 joue la deuxième coupe d’europe et pas la plus prestigieuse rien de plus normal.

    Un peu d’humilité ne ferait pas de mal ,il faut accepter la réalité .

    Commencez par essayer de battre Bayonne avant de parler de coupe d’Europe

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