« À la fin du match, on vous a vu vous rapprocher de certains avants et vous mettre tête contre tête, comme pour partager votre satisfaction d’avoir montré un autre visage qu’à Brisbane la semaine dernière (défaite 50-23)…

– Il y a eu une réaction, heureusement. On était là pour représenter notre pays, tenir tête aux Australiens, montré que le premier test était une erreur de parcours. Au final, le sentiment est mitigé : il y a de la déception parce qu’on meurt à 6 points, et de la fierté parce qu’on a fait plus que résister, qu’on a réagi après la déculottée.

Avez-vous ressenti, avant ce match, la peur de prendre à nouveau 50 points ?

– On a toujours peur quand on vit une semaine comme ça. Je savais qu’on serait révoltés, mais je savais aussi que les Australiens avaient de la qualité. Au final, c’est dommage, six points, c’est pas beaucoup en rugby. Si j’ai pensé qu’il y avait la place pour gagner ? Oui, en première mi-temps. En deuxième, on a beaucoup souffert.

Vous étiez le 3e talonneur avant cette tournée, derrière les blessés Kayser et Szarzewski, et vous sortez d’un deuxième test intéressant. Avez-vous en tête de compliquer la tâche des sélectionneurs ?

– Je suis là, je veux en profiter pleinement. Être opportuniste. L’équipe de France, c’est tellement exceptionnel à vivre… Je pourrais citer toutes les sélections que j’ai connues. Et je le sais : quand tu la regardes à la télé, ça donne toujours envie.

Êtes-vous prêts à disputer un troisième test de rang ?

– Oui, bien sûr. Je prends ce qu’on me donne. J’ai eu une coupure plus longue que d’autres(son club, l’USAP, relégué en Pro D 2, a fini sa saison le 3 mai et lui a signé à Toulon à partir du 1er juillet), et j’ai tout fait pour être prêt pour cette tournée, pour saisir ma chance. Le fait de jouer une deuxième fois de rang m’a donné un peu plus de confiance. Je ne sais pas quelle sera l’issue, mais j’ai hâte d’être à samedi. »