Jean-Jacques Cripia, humoriste et fondateur du «Duo des Non» évoque régulièrement le rugby dans ses sketchs. Une vision décalée qui prône le rugby de village, loin du professionnalisme.

Que pensez-vous de la demi-finale entre Toulouse et Toulon ?

Je ne vais pas en dire beaucoup de bien… (rires) C’est le rugby moderne, d’ambition, avec beaucoup d’argent. Je suis Gersois et le rugby que j’avais l’habitude de voir était un sport qui participait à la vie de la cité. Avant les joueurs pointaient à l’usine, d’autres étaient horticulteurs. Maintenant on travaille au rugby.

Suivez-vous quand même un peu ?

J’ai beaucoup de mal à regarder un match à la télé. Je préfère me rendre sur le terrain donc ça veut dire que je vais voir à peu près tout et n’importe quoi : Fédérale 3, Honneur, etc. Pourvu que je sois sur le terrain et que j’ai une vue d’ensemble de 30 types qui courent après un ballon et un qui essaye de les arrêter avec un sifflet !

Qu’est-ce qui vous amuse au Stade Toulousain ?

Le sérieux des joueurs ! Il faudrait quand même leur dire un jour qu’ils courent après un ballon, c’est un truc foncièrement puéril en soi ! On en fait un peu des Dieux mais il ne faut pas oublier que la plupart sont des gamins… Ce sont quand même des gens qui arrivent en car et qui peuvent être malades comme les cadets de n’importe quelle équipe ! Finalement c’est un peu la même chose que le rugby de village dont j’ai l’air de me moquer dans mes sketchs ! Entre le président Bouscatel qui cherche des sponsors et Novès qui gueule après ses joueurs…

Un mot sur Mourad Boudjellal, président de Toulon ?

C’est un génie du business. S’il venait à Bourcagneux (ville fictive du Sud-ouest inventée par le «Duo des Non» N.D.L.R.) il commencerait par acheter la buvette !

Selon vous, qui va l’emporter vendredi soir ?

Toulouse va gagner car je suis un peu chauvin quand même !

La Dépêche