Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié suite à la victoire remportée par ses joueurs contre les Stormers, ce samedi après-midi, à l’occasion de la première journée de la Champions Cup.

Interrogé via L’équipe, ce-dernier a exprimé son grand soulagement.

Il exprime sa joie. Extrait:

Je suis soulagé. Heureux pour les joueurs parce que cette victoire ponctue une belle aventure humaine dans ce pays incroyable. On n’est pas habitués à voyager comme ça.

Aujourd’hui (samedi) on a atteint un objectif, au-delà de la victoire : on n’a pas subi, ni le trajet ni la semaine derrière. On avait prévu une semaine basée sur la dérision, la décontraction, avec de la clarté et du sérieux dans notre rugby, mais très peu d’entraînement, très peu d’intensité.

On a fait des choses ensemble, à la fois ludiques et graves. C’était une semaine pleine. On est allés dans le quartier de Siya Kolisi pour entraîner les enfants de sa fondation. Les joueurs ont été au coeur et acteurs.

Il a évoqué une forte émotion samedi, jour de match. Il n’a pas manqué de rendre hommage à Eric Melville. Extrait:

On a fait une soirée ensemble mardi, un safari. Le jour du match a été plein d’émotion. Nous voulions rendre fiers les gens qui nous ont reçus. C’était la première fois que Toulon allait en Afrique du Sud. Cette victoire est importante pour l’histoire moderne du club.

Pour ajouter notre pierre à ce qu’ont accompli nos anciens, marquer l’histoire comme eux. On voulait aussi rendre hommage à Éric Melville, qui fut énorme dans les années 1990. Un des plus grands Toulonnais de l’histoire, Sud-Africain naturalisé (6 sélections avec les Bleus entre 1990 et 1991). Un mec incroyable.

S’il avait été vivant, il serait venu avec nous. On a fait preuve de beaucoup de solidarité, même si, en attaque et en défense, on était à 80 % de nos capacités.

Il explique pourquoi le staff a décidé de parler de dérision lors de ce voyage en Afrique du Sud. Extrait:

Le relâchement est important. Pour dédramatiser. Ce déplacement, ce n’était pas des vacances, les joueurs se sont créé un truc fort entre eux. Le mot d’ordre était d’être sérieux uniquement durant les temps de rugby qui étaient très courts et très clairs.

Cette semaine, on a fait 20 % de rugby et 80 % d’humain. Il fallait rester très qualitatif et précis. On n’avait pas beaucoup de temps, face à une équipe dotée d’une défense très particulière.

Dès le lundi, on a présenté aux joueurs le pays, la ville, le stade, les Stormers sur deux slides très simples. La simplicité, c’est un truc qu’on acquiert avec l’expérience. Après ce sont les joueurs qui s’imprègnent et participent. Une fois qu’on a leur adhésion ça passe mieux.