Le co-entraineur des avants du XV de France, William Servat s’est confié via L’équipe pour évoquer ce premier stage de préparation à la Coupe du monde qui se déroule actuellement à Monaco.

Il l’affirme : tout se passe à merveille pour le moment, avec une grosse préparation physique pour débuter. Extrait:

« La cellule de Thibault Giroud a concocté une grosse préparation. Aujourd’hui, on prend du plaisir à revoir tout le monde sur le terrain en bon état de forme, avec beaucoup de mecs qui ont fait des efforts sur le poids, la tenue malgré des titres et les résultats en club. Une belle aventure démarre. On a la chance d’avoir cet effectif frais dans les têtes, et malgré la saison, l’équipe arrive avec de la fraîcheur mentale et la programmation a été faite pour que tous arrivent à maturité ensemble toute sur cette préparation. »

Il ne le cache pas : tous les joueurs sont très impatients désormais. Extrait:

« Ce n’est pas vraiment du soulagement mais plutôt une forme d’impatience et de générosité. On ne veut pas faire des séances en opposition mais de la course, du rythme et rentrer dans les critères physiologiques. On veut renforcer le degré technique, on n’est pas forcément là pour faire de la mêlée ou de la touche mais pour développer les joueurs et leur donner la possibilité d’être meilleurs sur leur secteur d’activité.

Les journées sont conséquences mais c’est un plaisir d’avoir le temps de travailler avec ce temps préparatoire. On essaie de remettre à niveau les joueurs sur la forme physique pour avoir un équilibre. On sait combien de temps il faut pour remettre à niveau ceux qui ont été blessés. Des revenants peuvent aussi nous rejoindre durant la compétition. L’avantage d’être à 42 est que nous pourrons amener un maximum de joueurs à être prêts à rentrer dans le groupe. »

Selon lui, le groupe qui prépare le Mondial 2023 a bien plus d’expérience que celui qui avait préparé la Coupe du monde de 2019. Extrait:

« En 2019, on a démarré avec un groupe un peu moins capé et mature évidemment. Avec l’âge, on devient plus raisonnable, surtout on a plus d’expérience. Les joueurs leaders sont toujours là et ont acquis cette expérience. Ce partage d’expérience donne une certaine force à l’équipe et une belle volonté pour la suite. »

Il précise que cette préparation pour la Coupe du monde a été travaillée depuis quatre ans. Extrait:

« Elle se prépare depuis quatre ans. On sait ce que l’on est capable de faire, la capacité que l’on peut avoir et sur le niveau du rugby. En tant que staff, on a aussi évolué. On a monté nos exigences. C’est la même chose pour le rendu avec les joueurs. Malgré la fatigue, on voit que les automatismes reviennent avec ce que l’on a construit sur quatre ans. On ne s’est pas quitté en six mois pour en arriver. On a l’impression d’avoir un vrai travail continu. Les joueurs sont de suite intégré dans le projet, il n’y a pas eu forcément besoin de travailler pour que ça revienne. »

Pour conclure, William Servat refuse de parler de pression. Extrait:

« On ne se pose pas ces questions. Tous les joueurs sont heureux de faire partie groupe, heureux de se retrouver. On prend des plaisirs simples. Il y a une étincelle dans les yeux et une envie farouche de faire partie du groupe des 33. Il n’y a aucune forme de pression sur nous. On veut que ce plaisir perdure jusqu’à ce premier match (contre la Nouvelle-Zélande le 8 septembre). Et pour ce premier match, on rentrera en étant très léger avec une forme de liberté qui sera au service d’un collectif qui a quatre ans d’expérience. »