Le Ciel et Blanc ne réussit pas au RCT ( Source BDM )
Le Ciel et Blanc ne réussit pas au RCT ( Source BDM )
Le samedi 28 août 2010 à 8:56 par David Demri
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Suite à la victoire en terre Biarrote, on pensait que la défaite inaugurale face à Bayonne ne serait qu’un mauvais souvenir, une péripétie de début de saison, un pêché de jeunesse. Il n’en était malheureusement rien puisque le Racing Métro 92 est venu s’imposer à son tour dans un Stade Mayol qui a perdu son statut de forteresse…
On se doutait bien que l’opposition francilienne serait d’un autre calibre que celles qui avaient déjà été offertes au RCT (sans vouloir faire injure aux deux Clubs Basques). D’autant que les Joueurs de Berbizier arrivaient remontés comme des coucous après leur « non-match » à Montpellier. Le Bubar de Colombes annonçait même sur son site qu’il venait pour gagner.
Les Partenaires de Lionel Nallet ont réalisé – comme à leur accoutumée – une grosse entame de match en menant 10 à 3 au bout de 10 minutes… Comme le soulignait Philippe Saint-André, « contre le Racing, il ne faut pas être menés au score »…
Alors même si Cap’tain Joe était (enfin) revenu côté Toulonnais et rentrait sur le terrain en galvanisant ses troupes, ce furent bien les Racingmen qui dégainèrent donc les premiers : sur le coup d’envoi, face au Faron, donné par Wisniewski, Fabien Cibray dégageait par-dessus le maul. Le Racing se mettait à la faute sur la réception du ballon et M. Garces sifflait une mêlée introduction Toulon. Les 1ères lignes s’effondraient et le référé estimait que l’attelage Emmanuelli – Bruno – Hayman était coupable et offrait aux visiteurs la première pénalité de la soirée. Des 45’’ légèrement à gauche, l’ouvreur des Ciel et Blanc déflorait le planchot à la 2e (0 – 3).
Sur la seconde mêlée de la rencontre, cette fois c’étaient les partenaires de Chabal qui étaient pénalisés. Des 45’’ à droite, face à La Rade, Jonny Wilkinson remettait les deux formations à égalité 3 partout (5e).
Sur le renvoi, un Toulonnais commettait un en-avant. La mêlée était jouée dans nos 22’’. Malgré la poussée Rouge, Chabal part au ras. Pris, il perd la balle et Joe Van Niekerk tente une percée. Le ballon navigue sur le terrain, relayé par du jeu au pied et se soldera par une pénalité pour le Racing, Mafi Kefu ayant gardé le ballon en étant plaqué (8e). Toujours des 45’’, mais cette fois en bord de touche droite, Wisniewski voit le cuir passer à droite.
Dans la foulée, Vulivuli transperce la défense Varoise qui se troue sur le coup. Battut a suivi et marque (3 – 8, 10e). Mayol est cueilli à froid, d’autant plus que sur l’action Joe Van Niekerk prend haut son vis-à-vis et écope d’un carton jaune… Wisniewski, face aux perches, tape et marque. Le Racing prend le large, 3 – 10.
L’entame quasi parfaite du Racing Mais à 7 contre 8 en mêlée, les Rouge et Noir se montrent vaillants et résistent. Ils récoltent même une pénalité sur un hors-jeu adverse (14e). Mais, petit moment de flottement à Toulon, Jonny Wilkinson reste un genou à terre sur l’action. Le Staff médical s’affaire autour du blond ouvreur qui se plaint de son mollet gauche. Wilko est remis sur pied et sur le bon pied puisque, face aux poteaux et des 22’’, il ramène le score à 6 – 10.
Le Racing avait affiché ses intentions avant match, il le confirme sur le terrain en jouant tous les coups et en scorant lorsqu’ils viennent dans le camp varois : Wisniewski claque un drop à la 16e et redonne 7 points d’avance (6 – 13).
Toulon se montre encore imprécis dans ses lancers en touche mais lorsque lanceur (Seb’ Bruno) et sauteur (Joce Suta) se trouvent, c’est une attaque en première main qui déboule dans la défense adverse avec Paul Sackey tranchant. Le Racing ne peut que se mettre à la faute. Mais des 35’’ en bord gauche, Jonny W. ne parvient pas à réduire le score (21e).
Le RCT joue à l’envers. Témoin, ce bras cassé sur la ligne médiane suite à une mêlée (24e) : Fabien Cibray sert George Smith qui oublie le ballon…
Heureusement, les Franciliens se mettent une nouvelle fois à la faute (hors jeu). Cette fois, Jonny ne la rate pas et Toulon revient à 9 à 13 à la 26e
. Sur le renvoi, c’est au Club au Muguet de fauter : on plonge dans le regroupement… Des 25’’ gauche, Wisniewski redonne la valeur d’un essai transformé d’avance à sa formation (9 – 16, 28e).
Vexés, les Toulonnais repartent à l’assaut par Mafi Kefu sur l’aile gauche. Le ballon revient au centre du terrain. Seb’ Bruno relaye Carl Hayman et Fabien Cibray ouvre sur Jonny Wilkinson qui tape un petit coup de pied à suivre. Joe Van Niekerk est retenu par Masi qui, logiquement, prend un « jaune » (30e). Wilko ne rate pas sa chance (12 – 16).
Sur le renvoi, on restera perplexe sur la décision de M. Garces : Noirot prend haut Joe Van Niekerk (une planchette) mais ne récoltera qu’une simple pénalité…
Alors que Gabby Lovobalavu cartonne Fall, Toulon marque un essai sur l’aile droite via Paul Sackey. Mais le référé estime que l’action est entachée d’un en-avant (33e).
Survient alors un accident de jeu à la 34e : sur une mêlée dans les 40’’ du Racing, Sa ne se relève pas. Il sera évacué sur un brancard et partira aux Urgences passer des radios… En espérant que ce ne soit pas grave pour le droitier Francilien.
Sur la mêlée qui s’en suit, alors qu’Orlandi est rentré à droite de la mêlée, le RCT récupère l’introduction suite à un bon travail du pack. La « 89 » entre Cibray et Smith est prolongée par Paul Sackey qui est pris à 10’’. Le cuir rebondit à gauche. L’action est confuse. M. Garces arrête le jeu. Son assistant de touche lui indique une faute : Seb’ Bruno et Noirot se sont frictionnés. Mais alors qu’on lui signale que c’est le Racingman qui a débuté les hostilités, le référé donne une pénalité au… Racing qui se dégage (37e).
La pause sera sifflée sur ce score de 12 à 16 en faveur des visiteurs du soir.
Rien de bien inquiétant à ce stade de la rencontre. D’ailleurs, Philippe Saint-André le signalera en conférence post-match : « dès qu’on mettait du rythme, on les mettait à la faute ».
Oui, mais cela ne suffit pas. D’autant que le Racing va s’évertuer à ralentir le jeu. Il est vrai que M. Garces a énormément joué du sifflet, hachant particulièrement la partie…
Alors que Carl Hayman cède sa place à Davit Kubriashvili à l’aulne de la 2nde période, les affaires Toulonnaises se compliquent : Fall remonte le ballon et retrouve Wisniewski qui sert Masi qui marque entre les perches. Le référé fait tout de même appel à la vidéo (…) et valide l’essai. Avec la transformation de Wisniewski, le Racing prend le large 12 – 23 (42e).
Pour s’accrocher au score, les Toulonnais prennent appui sur la botte de Jonny Wilkinson qui réussit une nouvelle pénalité à la 44e (15 – 23).
Seule la botte de Wilko…
Pierre Mignoni rentre à la 47e à la place de Fabien Cibray.
Le Racing est pris en mêlée. Nouvelle pénalité que va tenter Wilko alors que Chabal « s’illustre » en protestant de manière plutôt véhémente auprès de M. Garces. Les gesticulations du n°8 adverse ne déconcentreront pas l’ouvreur Toulonnais qui réduit encore plus le score (18 – 23, 44e).
Toulon met la pression. Bobo est pris sur une réception de balle. Pour autant, c’est le Racinq qui bénéficie de la mêlée puis d’un bras cassé (50e)…
Les Toulonnais sont sanctionnés en mêlées : des 25’’ droite, Wisniewski redonne 8 points d’avance à son camp (18 – 26, 53e).
Benjamin Bastères remplace Laurent Emmanuelli sur le renvoi. Et sur ledit renvoi, nouvelle faute, énième faute des Franciliens. Des 35’’ face, Jonny Wilkinson la passe (21 – 26, 55e).
A la 57e, Mafi Kefu quitte le terrain, son épaule le faisant souffrir. C’est Tom May qui prend sa place au centre de l’attaque varoise.
Suite à une pénalité jouée à la main, Wilko perce sur 10 – 15’’. Le Racing Métro se met à la faute. Légèrement à droite et à 40’’, l’ouvreur Toulonnais rate une pénalité plus que dans ses cordes… (58e).
Cette pénalité ratée peut être le tournant du match car, à l’heure de jeu, Toulon est crucifié : sur une attaque des Rouge, Tom May voit sa passe, téléphonée, interceptée par Bobo. Le Fidjien, toujours aussi véloce, ne peut être rattrapé et va marquer au terme d’une course initiée sur la ligne médiane. Avec la transformation signée Hernandez (rentrée une minute avant à la place de Wisniewki), le Racing Métro s’envole 21 – 33.
Le Staff Toulonnais procède à de nouveaux changements : Séb’ Bruno cède sa place à Saimone Taumoepeau et Rory Lamont à Benjamin Lapeyre (63e).
Preuve que le Racing craint toutefois un final explosif des locaux, Lionel Nallet prend la pénalité de la 65e. En bord de touche et des 35’’, Hernandez enfonce un peu plus les clous (21 – 36).
Quinze points à remonter en un quart d’heure…
Il faut impérativement marquer des essais pour le RCT. Kris Chesney, dernier marqueur d’essai Toulonnais, est remplacé par Christophe Samson (66e).
Et lorsque le Racing se met à la faute sur le renvoi, Toulon n’a pas le choix et prend la pénaltouche. Saimone Taumoepeau trouve Joce Suta en 1er sauteur. Le maul s’organise. Départ au ras. Ca progresse. La charnière Mignoni – Wilkinson ouvre sur Tom May. Pris, le Centre Anglais libère le ballon. Il part à droite. Le RCT récupère une mêlée à 5’’ (67e). Mais c’est le Racing qui fait l’effort et se dégage. Les premiers sifflets se font entendre à l’encontre des Toulonnais…
Il reste dix minutes à jouer et le Rugby Club Toulonnais accuse toujours un retard de quinze points. On s’attend à un remake de la « Chevauchée fantastique ».
Hélas ! M. Garces siffle une nouvelle pénalité en faveur des Joueurs du Président Lorenzetti. Heureusement, des 45’’ gauche, Hernandez n’est pas encore redevenu « El Mago » et le ballon passe à côté (71e).
L’espoir renait sérieusement côté Toulonnais lorsque sur un ballon aérien récupéré par Juan-Martin Fernandez-Lobbe, Tom May tape à suivre. Benjamin Lapeyre est à la lutte sur l’aile droite. Le denier défenseur Francilien rentre le ballon dans l’en-but. Mêlée à 5’’, introduction Pierre Mignoni. Juan-Martin Fernandez-Lobbe s’y reprend à deux fois mais marque (73e). Du bord de touche droite, Jonny Wilkinson ramène le tableau d’affichage à 28 – 36.
Alors que George Smith est remplacé par Olivier Missoup (73e), Wilko passe une pénalité de plus de 50’’. A la 76e, l’ouvreur Toulonnais en a encore dans la chaussure. 31 – 36, 5 « petits » point de retard.
On se dit que Toulon va marquer et s’imposer. Qu’on se sera bien fait peur mais que la bière coulera pour fêter la victoire et exorciser la frayeur que l’on vient d’avoir.
L’espoir est à nouveau en berne lorsque M. Garces donne une pénalité au Racing sur le renvoi… Face aux perches, la bronca monumentale qui s’élève de Mayol aura fait perdre tous ses moyens à Hernandez qui rate totalement son tir (78e).
Alors que le référé a du oublier ses cartons dans le vestiaire à la pause, le Racing continue sa série de fautes. Il reste moins d’une minute à jouer. Jonny Wilkinson trouve une touche dans les 22’’ adverses. Saimone Taumoepeau trouve Joce Suta. Mais M. Garces estime qu’il y a eu une faute Toulonnaise sur cette touche. Le Racing peut se dégager et laisser éclater sa joie car ce sont bien les Ciel et Blanc qui sortent victorieux de cette confrontation.
Bravo aux Joueurs de Pierre Berbizier, un Manager bien entendu satisfait de cette victoire, une victoire sur « [eux-mêmes] et par rapport à [leur] attitude » suite au match de Montpellier. L’ancien demi-de-mêlée Agenais et International insistait qu’il était « important de remettre en ordre [leur] Rugby ».
Une saison compliquée si le RCT ne se ressaissit pas rapidement
Côte Toulonnais, Mourad Boudjellal prévenait qu’il n’y avait « pas de crise à Toulon » et que personne « n’allait sauter ». Si le Président Toulonnais s’interrogeait sur l’arbitrage et certaines décisions qu’il jugeait « bizarres », il reconnaissait que « la saison allait être compliquée, surtout si nous ne nous ressaisissons pas vite ».
Enfin, Philippe Saint-André pestait contre les « essais casquettes » encaissés par son Equipe et regrattait la somme de « petits détails » et le « manque de confiance » qui ont conduit à ce résultat décevant. Le Président délégué au Sportif insistait sur le fait qu’il fallait « continuer à travailler » et qu’il fallait « surtout rester solidaires ». Si la saison passée, tout (ou presque) souriait au RCT, cette saison, Toulon se retrouve dans le dur.
Aux Joueurs de prendre leurs responsabilités et d’aller à La Rochelle et à Brive récupérer des points. Et surtout, reconquérir Mayol. Son terrain et ses tribunes.
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