Le troisième ligne international Italien, Sergio Parisse s’est longuement confié lors d’un entretien accordé au journal Le Figaro.

Le joueur du Rugby Club Toulonnais a notamment été questionné sur le calendrier mondial du rugby et la volonté de World Rugby d’effectuer une refonte totale de ce calendrier.

Le Varois l’annonce : la situation est très complexe et on ne pourra pas satisfaire tout le monde.

Il précise que chacun des hémisphères devra faire des concessions et trouver des accords pour que les joueurs soient dans les meilleures conditions pour s’exprimer sur un terrain. Extrait:

« C’est très très complexe. On sait très bien que les enjeux économiques dans l’hémisphère nord sont très différents de ceux dans l’hémisphère sud. Ensuite, ce n’est pas simple d’harmoniser toutes les dates avec le décalage des saisons d’un hémisphère à l’autre… Mon avis est très simple : on ne pourra pas contenter tout le monde. Il va donc falloir que chacun fasse des concessions pour trouver un compromis, éviter qu’il y ait des déçus. Après, c’est plus facile à dire hein… Mais il faut penser au but de cette harmonisation : faire en sorte que les joueurs soient dans les meilleures conditions pour s’exprimer sur un terrain, qu’ils ne fassent pas des marathons de matchs en se déplaçant d’un bout à l’autre de la planète. Préserver la santé des joueurs doit être primordial. Mais il y a beaucoup d’éléments dans la balance. Beaucoup d’interlocuteurs aussi (sourire)… »

Par ailleurs, Sergio Parisse concède que le calendrier dans l’hémisphère nord est démentiel pour les joueurs internationaux qui enchaînent entre le championnat domestique, la Coupe d’Europe et les matches internationaux.

Selon lui, il faut qu’une solution soit trouvée pour ne pas trop tirer sur la corde des internationaux. Extrait:

« Moi, j’ai toujours joué presque tous les matchs du Stade Français et tous ceux de l’Italie. Je n’arrêtais jamais ! Après, il y a beaucoup de matchs en France avec le Top 14 mais moins pour les équipes celtes, italiennes ou encore celles de l’hémisphère sud. Les internationaux sont mieux gérés puisqu’ils sont sous contrat avec leur fédération. Ici, c’est différent. Les enjeux sont énormes en Top 14, chaque club défend ses intérêts, et beaucoup d’entraîneurs hésitent à se priver de leurs meilleurs joueurs quitte à les faire surjouer. Dans cette situation, la clé, c’est la capacité des managers de faire tourner leur équipe pour ne pas trop tirer sur la corde de leurs internationaux. »