Le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti s’est confié via « Rugby Magazine » pour évoquer le transfert en pleine saison du trois-quarts centre international Français Gaël Fickou vers le Racing 92.

Lorsque le journaliste lui demande si les transferts se rapprochent désormais de ceux du football avec des mouvements en pleine saison, Laurent Marti répond par la négative.

Selon le patron de l’UBB, il s’agit uniquement d’ajustements.

Pour lui, il ne faut pas faire une généralité du transfert de Gaël Fickou du Stade-Français vers le Racing 92. Extrait:

« Je ne suis pas d’accord. Ce sont des ajustements. Il faut déjà remarquer qu’il y a bien moins de transferts depuis l’an dernier. Comme il y a assez peu de mouvements, des opportunités se créent au fil de la saison. On ajuste surtout les effectifs. Après, qu’on vienne me citer un seul joueur, ou un seul entraîneur, qui savait très en avance dans la saison qu’il allait changer de club et qu’il n’ait pas joué le jeu pour autant. Cela n’arrive pas au rugby. Ce sport apprend à tout donner. La solidarité, le respect, le collectif sont des bases. Si un joueur est dans un club et qu’il le rencontre en phase finale, ce mec donne tout. Il a été éduqué comme cela.

Par contre, si dix joueurs par an changeaient de club dans chaque club alors je me dirais qu’il y a un souci. Cela reste rare. Il ne faut pas exagérer. Néanmoins, il ne faut surtout pas qu’il y ait des transferts monnayés dans le rugby. C’est à proscrire. »

Aussi, Laurent Marti exprime sa fierté d’avoir créé un amendement interdisant aux clubs de pouvoir contacter un joueur qui est encore sous contrat pour plus d’une saison. Extrait:

« Il y a quelques années, les clubs draguaient les joueurs à qui il restait plus d’un an de contrat. C’est ce que j’avais appelé « l’amendement Baptiste Serin ». Il lui restait trois ans de contrat à l’UBB. Il avait été approché par le MHR et le RCT avec des salaires astronomiques. C’était facile de multiplier les salaires par trois. Je n’avais pas lâché Baptiste pour autant et j’avais demandé à la Ligue qu’on légifère là-dessus. On a légiféré. Depuis deux ou trois ans, cela s’est assagi. Il faut garder un œil quand même. Parfois j’ai l’impression que la tendance revient. On n’a pas le droit d’attaquer un joueur et de faire une proposition de salaire s’il lui reste plus d’un an de contrat. »