Ayant le privilège d’inaugurer la nouvelle saison de TOP 14 ce vendredi soir (20h45, Canal+) les Ciel et Blanc auront également la lourde tâche d’aller défier le RC Toulonnais chez lui, à Mayol. Un défi immense pour une équipe du Racing 92 décimée par ses absences.

Toulon – Racing 92, l’affiche est belle pour ce début de TOP 14 et les Ciel et Blanc sont conscients de l’honneur qu’on leur fait en leur offrant le match d’ouverture de la saison.

Mais dans l’antre de l’ogre toulonnais, les hommes de Laurent Labit et Laurent Travers sont tout aussi conscients de la difficulté de la tâche. Car en ce début de saison compliquée, face au triple champion d’Europe en titre les chances de victoire sont minimes.

 « Finalement, le résultat ne va nous importer plus que ça, avoue Maxime Machenaud, capitaine des Ciel et Blanc en l’absence de Dimitri Szarzewski. On y va pour voir si on est capables de rivaliser avec ce qui se fait de mieux en Europe. Et au niveau du comportement, on essayera juste de bien commencer le championnat pour lancer une belle saison. »

Déjà en temps normal, une victoire à Mayol serait un exploit. Mais en pleine phase de préparation de Coupe du monde, le déplacement est encore plus périlleux pour les Ciel et Blanc. Avec pas moins de 14 joueurs pris avec leurs sélections respectives, la formation des Hauts-de-Seine est obligée de trouver des solutions, faisant appel à ses nombreux jeunes sortis du Centre de Formation. Un sacré baptême de feu pour nos Espoirs champions de France en 2015, et une expérience rare qui devra leur permettre de s’aguerrir rapidement en s’habituant à l’intensité du TOP 14.

« On sait que ce n’est pas toujours facile, concède Laurent Travers, le co-entraîneur des Ciel et Blanc. Mais nous le savions avant. Nous avons beaucoup d’absents, c’est certain. Mais le cœur de l’équipe est présent. Quant aux jeunes, on compte sur eux pour apporter tout l’enthousiasme et l’engouement qu’ils peuvent avoir pour s’exprimer à ce niveau. »

Certes, comme toutes les équipes du TOP 14, au niveau des absents le RCT est dans le même bain. Mais malgré l’absence des leurs Mondialistes, les Toulonnais peuvent aligner une armada toujours aussi impressionnante avec de nombreux cadres, tels les frères Armitage, les internationaux français comme Maxime Mermoz, Jocelino Suta et Romain Taofifenua, ou les Sud-Africains Juan Smit, et Gerhard Vosloo en troisième ligne. Sans parler d’une vieille connaissance l’ancien Racingman Sireli Bobo à l’aile, leur nouvelle charnière visiblement déjà bien rôdée, Jonathan Pélissié et UJ Seuteni, ou la nouvelle recrue anglaise Matt Stevens en première ligne.

Manifestement en grande forme lors de ses deux matches de préparation, le RCT s’est montré intraitable face à l’ASM (26-0), avant de dominer le Stade Français, champion de France en titre, sur un score sans appel de 31-14.  « C’est vrai, les Toulonnais sont déjà fin prêts, note Laurent Travers. Evidemment, ils ont des absents comme nous, mais outre l’avantage du terrain, ils ont aussi l’expérience des titres. Quand on est champion d’Europe trois fois de suite, il n’y a pas de hasard. »

Aussi, pour le staff alto-séquanais, pas question de fixer le moindre objectif à Mayol, si ce n’est de bien se comporter face aux Varois. « On y va sans aucune prétention, explique Travers. Pour essayer juste de faire le meilleur match possible. » 

En effet, lors des deux derniers déplacements dans le Var, les Ciel et Blanc n’ont guère été à la fête, s’inclinant 41-14 en 2013 et 32-23 en 2014, encaissant au passage neuf essais à trois. « C’est un gros morceau pour démarrer, mais au moins on rentre directement dans le vif du sujet, estime Machenaud.  On se teste, on sait ce que ça va être un match dur, mais je suis sûr que l’expérience nous servira pour la suite. Toulon est un adversaire qui n’a pas de point faible, qui n’a que des points forts partout. A nous de ne pas réitérer les erreurs des années passées, et de franchir un pallier pour se rapprocher un peu plus des champions d’Europe. »

Source: racing92.fr