Lors d’un entretien accordé au journal régional Sud-Ouest, le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié a exigé la tenue de six matches de l’équipe de France cet automne, alors que la Ligue Nationale de Rugby et les clubs du Top 14 ne veulent pas aller au-delà de cinq matches.

Dans le même temps, l’entraîneur des Bleus a expliqué qu’il n’était pas envisageable de faire tourner son équipe afin de limiter le nombre de matches à ses internationaux cet automne, comme le souhaitait le président de la Fédération Française de Rugby : Bernard Laporte.

En effet, Fabien Galthié rappelle que seuls les meilleurs joueurs à l’instant T sont retenus en équipe de France et les joueurs doivent jouer un maximum ensemble pour progresser et évoluer.

Cette déclaration va forcément mettre en rogne les clubs du Top 14 et la Ligue Nationale de Rugby qui ne souhaitent en aucun cas qu’un nouveau doublon vienne fausser le championnat.

Interrogé via Rugbyrama, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti a répondu à Fabien Galthié. Il explique notamment le comprendre mais rappelle que les clubs du Top 14 ont déjà fait beaucoup d’efforts sur le sujet. Extrait:

« Je comprends Galthié : son boulot, c’est d’avoir la meilleure équipe de France possible. Mais je trouve que nous, les présidents, nous avons fait beaucoup d’efforts. Accepter cinq matchs internationaux à l’automne, c’est un énorme pas. Et je rappelle que nous sommes tous attachés à l’idée d’avoir une équipe de France performante. »

Par ailleurs, Laurent Marti affirme que jouer cinq ou six matches à trois ans de la Coupe du monde ne va pas changer grand chose. Aussi, il précise qu’enchaîner les matches contre l’Ecosse ou l’Italie n’est pas forcément une bonne idée.

Selon lui, à force de banaliser ce genre de rencontres, les tribunes risquent d’être très clairsemées. Extrait:

« Sincèrement, sportivement, cinq ou six matchs à trois ans de la Coupe du Monde, ça ne va pas changer grand-chose. Après, le nombre de matchs a aussi et surtout une importance économique. Je ferais remarquer que multiplier des matchs contre l’Écosse ou l’Italie, ça les banalise quand-même un peu. Et je ne suis pas sûr que ces affiches feront le plein dans les gradins. J’ai envie de dire à la FFR que nous comprenons ses difficultés économiques. Nous aussi nous avons souffert. Comment avons-nous fait ? Nous avons fait des économies au niveau de nos charges . Peut-être pourrait-elle faire de même dans les mois qui viennent. »