Laurent Marti estime que certains clubs du Top 14 trichent encore un peu avec le Salary Cap

Laurent Marti estime que certains clubs du Top 14 trichent encore un peu avec le Salary Cap

Le dimanche 3 septembre 2023 à 18:53 par David Demri

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Ce dimanche soir, Bordeaux-Bègles affronte le Rugby Club Toulonnais au Stade Chaban-Delmas dans le cadre de la troisième journée du Top 14.

Interrogé via Midi Olympique, le président de l’UBB, Laurent Marti a évoqué le début de saison de son équipe. Extrait:

Ils sont conformes à nos attentes. Il y a dix-huit absents à l’UBB en ce moment, onze internationaux et sept blessés, plus un nouveau staff, et un nouveau système de jeu. Je m’attendais à ce genre de performances. Au Racing, il y avait trop d’imprécisions pour espérer gagner. Et contre un Castres quasiment au complet, je suis plutôt satisfait, même si on a tremblé à la fin. Castres est un vrai club de Top 14, dur à jouer. Mais on a vu des choses intéressantes.

Il encense son manager Yannick Bru. Extrait:

Il connaît très bien le rugby. On le ressent, il a du nez. Il a très vite compris tout ce qu’il se passait au club. Il a une autorité naturelle, mais il assure aussi un minimum de convivialité. C’est aussi un très bon technicien du rugby, il est capable d’analyser des actions, d’animer des ateliers.

C’était le seul. J’ai jamais envisagé d’autres solutions. Les managers sont ceux qui, dans le rugby professionnel, ont le travail le plus difficile. C’est pour ça, il n’y en a pas beaucoup à mon avis. Quand on est président, on suit des joueurs, mais aussi des entraîneurs. Je m’étais dit qu’un jour, il y aurait peut-être une chance qu’on bosse ensemble.

Lorsque le journaliste lui rappelle que Christophe Urios a mené le club aux meilleurs résultats de son histoire avant d’être licencié, Laurent Marti recadre les choses. Extrait:

Mais je réponds à çela que ce n’était pas dû uniquement à l’entraîneur précédent et à son staff. Je renvoie aussi à la grande qualité de l’effectif que nous avions en 2019-20. Il faut arrêter de croire que les résultats d’un club, c’est uniquement grâce à un homme, un président ou un entraîneur. Non, c’est un ensemble de choses. Alors je pense que ce que nous avons vécu entre 2019 et 2023, c’était bien, mais qu’on aurait pu avoir mieux.

Dans la foulée, Laurent Marti explique estimer que certains clubs trichent légèrement avec le Salary Cap. Extrait:

À mon avis, il y a onze clubs sur quatorze qui atteignent le plafond salarial. Alors, c’est vrai, La Rochelle et Toulouse, deux clubs qui ont beaucoup d’internationaux, ont le droit de dépasser le plafond mais l’écart n’est pas si significatif que ça. C’est très important car ça nous donne un Top 14 homogène, dur mais magnifique. Et ça donne la prime à ceux qui travaillent bien. Être champion de France parce que j’aurais un budget trois fois plus important, ça ne m’a jamais intéressé.

Je pense qu’il y a encore quelques débordements, mais ça reste à la marge. Il n’y a plus les tricheries du passé. Pourquoi cette amélioration ? Nous avons un manager du salary cap qui fait un super boulot dans un contexte très difficile. Et puis certains se sont fait prendre et ils ont compris qu’il ne fallait pas recommencer.

Il a ensuite parlé du recrutement qui se veut de plus en plus difficile et précis. Extrait:

Ce que je peux vous dire, c’est que le recrutement demande beaucoup de travail et beaucoup d’humilité. C’est devenu de plus en plus dur. C’est vrai, j’ai connu une époque, où à l’UBB sans gros moyens on arrivait à recruter au-delà de notre structure. Mais beaucoup de clubs n’étaient pas très structurés, ils le sont devenus. J’estime que c’est un travail collectif qui demande énormément d’échanges entre le staff, le président et la cellule selon l’organisation de chacun et c’est un domaine où il faut aller vite. Parce que si on traîne, les concurrents s’emparent à votre place des bonnes opportunités.

Il cite les meilleures recrues de l’UBB à son goût. Extrait:

Il n’y en eut moins dans un passé récent. Mais on pourrait citer les Camille Lopez, Metuisela Talebula, Blair Connor. Plus près de nous, j’en vois moins… Ah si, Maxime Lucu. Nous l’avons contacté quand nous avons compris que Baptise Serin allait nous quitter. Je pensais qu’il serait un bon joueur de Top 14, mais de là à le voir international… Je mentirais si je disais que je l’avais prévu.

Il a ensuite parlé des nombreux internationaux Français Bordelais retenus par le XV de France. Extrait:

Dans notre histoire, nous avons eu bizarrement assez vite pas mal d’internationaux, je l’ai vécu comme une prime à notre recrutement et à notre formation. Mais on ne s’attendait pas forcément à en voir six avec les Bleus à la Coupe du monde, dont cinq derrière. Ce qui, entre parenthèses, souligne tout le travail qui nous reste à faire au niveau du pack. C’est un peu stressant, car c’est une ligne arrière entière qui nous fait défaut. Mais on pense plutôt à encourager le XV de France que de se plaindre, surtout que d’autres clubs sont logés à la même enseigne.

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