L’ancien arbitre professionnel, Laurent Cardona, a donné une longue interview aux Causeries de la Rade.

Il revient sur de nombreuses anecdotes de sa carrière, et notamment sur les joueurs, comme Rory Kockott ou Sergio Parisse, qui parlent beaucoup aux arbitres, jusqu’à provoquer l’effet inverse : les rendre plus sévères avec eux à force de les agacer.

Extrait :

« Moi, j’étais très con pendant ma carrière. Plus on me saoulait, plus je devenais con, j’étais très fort là-dessus (rires). Un joueur qui me parle trop, ça va avoir l’effet inverse. Un Kockott, que j’apprécie énormément en tant qu’homme, vraiment, mais sur un terrain, il peut agacer toute la planète rugby. Je l’ai pénalisé lui parfois pour un hors jeu d’un centimètre et demi, à Castres, en début de match. Ce n’était que pour lui. Ses entraîneurs le savaient (rires), il était contre productif. Il faisait malgré tout plus pêter les plombs à ses adversaires qu’aux arbitres. Castres a gagné une finale de TOP14, je pense à celle contre Montpellier notamment en 2018, où Kockott fait pêter les plombs au deuxième ligne Sud-Africain. J’étais à la touche sur ce match-là, il n’a pas arrêté de leur parler pendant 80 minutes ! Mais vraiment, à leur ronger le cerveau ! »

A l’inverse, certains comme Parra ou Serin font preuve de plus de finesse! Extrait:

« Un Morgan Parra ou un Baptiste Serin sont très forts là-dedans. Baptiste, il joue avec le sourire, il parle à l’arbitre avec le sourire, il dialogue, en faisant passer des messages. Il est moins dans la contestation de nos jours. Sergio Parisse ? Même chose, c’est un immense joueur, j’ai beaucoup de respect pour lui. Mais Sergio, il était calme pendant le premier quart d’heure. Il se disait dans le vestiaire « ce match-là, je ne parlerai pas ». Et ça tenait un quart d’heure ! A un moment donné, je croyais que ce n’était qu’avec moi. Et puis, quand je le regardais en sélection nationale, j’ai vu que ce n’était pas qu’avec Laurent Cardona (rires). Imaginez, quand j’arbitrais Stade Français – Castres, Kockott d’un côté, Parisse de l’autre, la partie était longue (rires). »

Retrouvez l’intégralité de cet entretien ici :

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