L’arrière Japonais Ayumu Goromaru se confie sur sa vie à Toulon

L’arrière Japonais Ayumu Goromaru se confie sur sa vie à Toulon

Le mardi 11 avril 2017 à 15:47 par David Demri

4 Commentaires

Publicité

L’arrière du Rugby Club Toulonnais, Ayumu Goromaru et le défenseur de l’Olympique de Marseille, Hiroki Sakai se sont rencontrés sur Marseille et ont accordé un entretien exclusif au quotidien « Aujourd’hui en France ».

Lors de cette interview croisée, les deux joueurs Japonais ont évoqué leur quotidien et leur intégration en France.

Dans un premier temps, le joueur Marseillais a avoué qu’il ne s’intéressait pas du tout au rugby et qu’il ne connaissait pas Ayumu Goromaru avant la dernière Coupe du monde en Angleterre. Extrait:

« Comme beaucoup de Japonais, je ne suivais pas du tout le rugby auparavant. Quand ils ont battu l’Afrique du Sud durant la Coupe du monde, tous les médias ont commencé à parler de rugby. J’ai suivi ses aventures à la télé. Tous les enfants de mes équipiers refaisaient le geste de buteur d’Ayumu ! Pour ma part, j’ai essayé une fois le rugby. En Allemagne, lors d’un entraînement. Mais je ne comprenais rien… Les gros contacts, ce n’est pas pour moi. »

Même son de cloche pour le Toulonnais Ayumu Goromaru qui explique que c’est grâce à la Coupe du monde 2015 que le rugby s’est fait connaître au Japon. Extrait:

« Jusqu’alors, les gens nous ignoraient complètement. Au Japon, le base-ball est le sport numéro un, suivi du foot, et le rugby arrive normalement très loin derrière. Ce match contre l’Afrique du Sud a tout changé. »

Avant d’entamer une carrière de rugbyman, Ayumu Goromaru s’est essayé au football, en vain. Extrait:

« J’ai joué au foot de 9 à 12 ans. Mais je viens d’une famille de rugbymen, mes deux grands frères y jouaient. A la maison, c’était rugby, rugby. J’avais la pression ! On me disait: quand on est un homme, on joue au rugby. »

Le Varois a ensuite expliqué pourquoi il a choisi de rejoindre le Rugby Club Toulonnais l’été dernier. Extrait:

« Le Top 14 attire des internationaux du monde entier, le RCT est connu partout, c’est une très grande opportunité. Je savais que le mur allait être très haut, mais je ne voulais pas avoir de regrets. »

Malgré son faible temps de jeu à Toulon, Ayumu Goromaru se sent bien en France. Il profite notamment de la région. Extrait:

« On se promène à Saint-Tropez, à Nice. Ici, je peux me concentrer sur le rugby et mener une vie normale avec ma famille. Après la Coupe du monde, c’était devenu impossible au Japon. C’était il y a un an et demi, peut-être que c’est un peu retombé. Mais là-bas, on remarque vite les joueurs. Un grand, costaud, ça ne passe pas inaperçu. »

Lorsque le journaliste lui demande si ses coéquipiers lui font des blagues sur le Japon en référence aux sushis ou aux mangas, Ayumu Goromaru répond par la négative. Extrait:

« Des remarques, non, mais au RCT il y a de très gros passionnés de mangas, comme Bastareaud. Certains le sont tellement qu’ils se sont fait tatouer des personnages sur l’épaule. »

Par ailleurs, le joueur Toulonnais ne cache pas qu’il est compliqué pour lui de se faire comprendre au quotidien à cause de la barrière de la langue. Extrait:

« Quand un Français rencontre un étranger, il lui parle sans arrêt en français. Au Japon, on essaie de parler un peu anglais, de s’adapter à l’autre, mais ici non. Le Français est très fier de sa langue, de son identité. Je trouve cela plutôt bien en fait. Pour ma part, je n’arrive pas à m’exprimer à 100%. Je peux me faire comprendre, mais je ne suis jamais sûr d’avoir transmis le fond de mes idées. Surtout que la culture et la manière de penser sont différentes ici. »

L’arrière du RCT explique arriver trente minutes avant chaque entraînement afin de se préparer et être à 100% dès le début du training. Extrait:

« Quand l’entraînement est prévu pour 9h00, moi, je commence dès 8h30 afin d’être à 100%. Ici, les joueurs débutent souvent l’entraînement sans se préparer avant. »

Pour conclure, Ayumu Goromaru affirme être impressionné par la ferveur qui règne à Toulon autour du rugby. Extrait:

« A Toulon, j’ai l’impression que toute la ville est composée de supporters. Quand je vais au restaurant, ils viennent tous me parler. Le rugby fait vraiment partie de la ville. »

Pour rappel, Ayumu Goromaru va quitter le Rugby Club Toulonnais dès la fin de la saison.

Publicité

4 Commentaires

  1. Lolo1963 11 avril 2017 at 16h- Répondre

    Merci pour les précisions .Ayumu. ils ne s’échauffent pas …d’où les accidents etc etc .
    On comprend mieux certains trucs..
    l’échauffement c’est quand même le premier des trucs à faire non ??

  2. asmfornever 11 avril 2017 at 16h- Répondre

    ah parce que tu penses que les entraineurs et préparateurs sont assez con pour les faire sprinter et se rentrer dans le lard sans le moindre échauffement collectif LOL

  3. khazdhall 11 avril 2017 at 16h- Répondre

    « japaonais s’adpater » euh tu es gentil mais j’ai rarement rencontré un peuple aussi reservé et non ouvert sur les autres
    niveau de l’anglais.. les francais sont bien meilleurs (pour dire le niveau des japonais)

    • Didier de Sète 11 avril 2017 at 18h- Répondre

      Par expèrience va demander ton chemin en français à un japonais qui ne parle que sa langue, et va demander en language étranger ton chemein à un français qui ne parle que le français…et on verra si le français t’accompagne jusqu’à la porte de l’hotel!!!!
      Par contre je confirme qu’ils sont plus nuls que nous (c’est dire!!) en langue étrangère et sont tres attachés à leur culture…mais ils sont d’un accueil sans égale ailleurs.