Depuis plusieurs saisons désormais, les joueurs du Top 14 ont pris pour habitude de former des chenilles derrière les rucks pour protéger leur demi-de-mêlée et lui laisser de la distance par rapport aux défenseurs adverses, afin qu’il puisse notamment armer un dégagement au pied.

Lors du match entre Castres et Montpellier, le week-end dernier, Tual Trainini a laissé intervenir deux défenseurs qui ont estimé que la chenille adverse n’était pas valable et qu’ils étaient donc en droit de jouer.

L’arbitre Français explique alors qu’il existe deux situations dans lesquelles les défenseurs peuvent jouer et donc intervenir malgré la fameuse chenille. Extrait:

« Deux situations : dans la première, le neuf manipule le ballon et le ramène avec la main vers le fond de la chenille. Le ruck se termine alors, dès que la main est utilisée. Un défenseur initialement en position licite peut alors intervenir. Subtilité : il n’a pas le droit de plonger sur le ballon, ni de plaquer le neuf attaquant. Mais il peut avancer et se saisir du ballon. » 

ll faut savoir si le ballon est toujours couvert par le dernier participant au ruck. Ici, le dernier joueur castrais n’était lié au ruck que par la main ou l’avant-bras. Dans la règle, une liaison, c’est de la main à l’épaule. Dans le cas qui nous intéresse, le Castrais n’était donc pas lié et ne participait pas effectivement au ruck. Le ballon était donc sorti et le Montpelliérain pouvait intervenir. »