Ce samedi, c’est Christophe Berdos qui dirigera la finale du Top 14 entre le Rugby Club Toulonnais et le Castres Olympique. Dans les colonnes du Midi Olympique, ce-dernier a évoqué la préparation de ce match et avoue avoir discuté avec les entraîneurs des deux équipes. Extrait:

Vous allez vivre votre deuxième finale après celle de 2010. Comment voyez-vous ce défi ?

La finale de 2010 fut l’un de mes souvenirs les plus marquants. Il y a les tests internationaux bien sûr, mais la finale c’est vraiment spécial. On est dans son pays, on est jugé par ses pairs.

Préparez-vous ce match en fonction du style des deux clubs ? On dit que ce sera une formidable bataille de gratteurs au sol…

Bien sûr que je travaille certains points. Je me fais un avis, ce n’est pas un secret. Je fais des montages vidéos, je prends les conseils de certains techniciens de l’arbitrage. Mais à ce stade de la saison, c’est une question de détail.

Allez-vous discuter avec les entraîneurs avant le match ?

Oui, je dois les appeler ce soir (mardi soir, N.D.L.R.). Nous allons discuter librement mais je me donne une règle. Je dirai à chaque camp tout ce que j’ai dit à l’autre.

On se souvient de plusieurs différends entre vous et Bernard Laporte…

Oui, nous avons eu des anicroches. Mais ça ne me dérange pas, tant qu’on peut s’expliquer d’homme à homme. Je comprends la critique, sinon je ferai autre chose.

Vous aviez été aussi au coeur d’une célèbre polémique avec Mourad Boujellal en 2012 à Clermont…

Je ferai abstraction de tout ça. C’est l’avantage d’avoir un certain vécu.

Pourquoi appelez-vous les joueurs par leur numéro et leur couleur et non pas par leur nom ?

C’est une règle qui n’existe qu’en France pour ne pas prêter le flanc à la suspicion. Je trouve ça dommage. En Grande-Bretagne, c’est différent. Je me souviens de ma surprise quand Steve Borthwick m’a appelé Christophe en plein match. Pourquoi
ne pas chercher à dédramatiser nos rapports. Et je vous assure, je suis plus exigeant avec les joueurs que je connais bien à force de les croiser.