Un carton contre Sale (62-0) et voilà Toulon qui truste la première place de la poule 5 de la H Cup. Prudent, le manager varois, Bernard Laporte, refuse pourtant de tomber dans l’excès de confiance.

Bernard Laporte, Toulon a cartonné Sale (62-0) ce dimanche. Comment faites-vous pour calmer tout le monde ?
Il faut savoir raison garder. Je suis plus impressionné par la victoire de Clermont au Leinster (28-21) que par la nôtre contre Sale. On a fait un très bon match, mais l’adversaire n’était pas le Leinster. La grosse performance du week-end est à mettre au crédit de Clermont. Bien sûr que les supporters veulent que Toulon gagne tout, mais les supporters clermontois pensent qu’ils vont tout gagner aussi. C’est inatteignable.

Est-ce difficile de dégonfler les têtes ?
On n’a pas à dégonfler les têtes. C’est plus Vern Cotter (manager de Clermont, ndlr) qui va devoir le faire, car une fois de plus, la grosse performance est à mettre au crédit des Clermontois. On n’a pas joué une très, très grande équipe. On se calme. On a les pieds sur terre. J’ai des joueurs expérimentés qui savent qu’on n’a fait qu’une étape. On voulait prendre les cinq points mais il reste beaucoup à faire.
On a également le sentiment d’avoir assisté à un spectacle…

C’est un plus. Un journaliste me disait qu’il avait l’impression d’être au spectacle entre ce qu’il a vu avant le match, ce qu’il a vu pendant et ce qu’il a vu après la rencontre. Mais tant mieux ! Si le spectateur assiste à un beau spectacle, c’est qu’on a réussi notre pari. Mais on reste les pieds sur terre en sachant que la route est longue. Parler de Toulon et Clermont, c’est oublier Toulouse. Ils ne sont pas hors course. Il faudra compter sur eux. On ne s’enflammera pas parce qu’on gagne 62-0 et que nos supporters nous voient champions de tout et de rien.

Il ne s’agit pourtant que de votre deuxième campagne de H Cup. Craignez-vous le manque d’expérience ?
On est puceau. Ça ne peut que servir de jouer ce genre de match. Mais je n’aime pas trouver de fausse excuse. Quand je perds, je perds ! Le manque d’expérience peut aussi venir du staff. Il faut qu’on ait l’habitude de gérer dix mois de saison pleine avec des matches importants tous les week-ends. C’est la différence avec la saison où on jouait le Challenge européen. On avait parfois droit à six semaines de « vacances ».

Source: rmcsport.fr