Le manager de Toulon, Bernard Laporte, a accepté de revenir dans Midi Olympique sur la victoire contre Toulouse et de se projeter sur l’avenir, décisif pour le RCT. L’ancien sélectionneur du XV de France se montre très ambitieux pour son équipe.

Allez-vous vous appuyer sur la victoire contre Toulouse (25-25) pour construire votre fin de la saison ?

Bernard LAPORTE: On verra bien. Elle est importante. D’abord parce qu’un succès face à Toulouse n’arrive pas tous les week-ends. Parce que l’on gagne tout en laissant pas mal d’occasions en cours de route. Imaginez : nous battons Toulouse avec dix-sept points ratés au pied et au moins un essai « oublié » en première mitemps. Le tout face à une formation qui a réussi un sans-faute dans ses tirs au but ! C’est porteur d’espoir pour la suite. Ce match doit nous aider à grandir.

Toulouse et Clermont sont-ils imbattables en demi-finale ?

B.L: Ils ne sont pas là par hasard en tout cas ! Toute l’année, ils ont fait la course en tête, et sont qualifiés pour les demi-finales depuis plusieurs semaines. Pourtant, ils n’ont encore rien gagné. C’est regrettable mais dans notre sport, celui qui finit premier n’est pas assuré d’être le champion. Du coup, tout est réalisable, surtout sur quatre-vingts minutes ! Après, nous ne sommes pas meilleurs que le Racing, Castres ou Montpellier. Tout le monde se tient en quelques points dans ce Top 14. Je m’attends à des phases finales acharnées.

Quand estimerez-vous que la saison sera réussie ?

B.L: L’objectif fixé était une place dans les six. Donc on pourrait se satisfaire de cela. Mais non, moi j’en veux plus. Je l’ai dit à mes joueurs. Je veux que nous soyons ambitieux. Je veux que l’on gagne tout. Tous les matchs. Nous savons bien que nous avons des faiblesses à certains postes mais je me refuse d’envisager la défaite. Tu t’entraînes, tu bosses tout l’hiver pour les matchs qui s’annoncent maintenant. Il faut s’engager et croire en sa chance. Même si nous ne sommes pas favoris à chaque fois, et loin de là, je me refuse d’avoir peur. Mon message est clair : nous n’avons peur de personne. On doit prendre tout ce qui s’offre à nous.

Qu’est-ce que cela fait d’entraîner au quotidien des stars comme Hayman, Botha, Giteau ou Wilkinson ?

B.L: Stars, je déteste ce terme. Dans le rugby français, on qualifie trop facilement les internationaux étrangers de stars. Mais si l’on regarde le match d’hier, croyez-vous que Jauzion et Picamoles soient moins stars que Giteau et Botha ? Après, par leur vécu d’anciens internationaux, ces joueurs t’apportent une plus-value incontestable. Mais ce ne sont pas des stars, ce sont des joueurs de rugby. Au talent immense mais c’est tout.

Source: rugbyrama.fr